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Rubrique CA DONNE A REFLECHIR, page Textes d'opinion

Janvier 2008 - Le Monde Diplomatique : Votre capital santé m'intéresse

Mise en ligne : lundi 7 avril 2008, 10:59
Source : Le Monde Diplomatique
Lien : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/01/CUSSET/15547
Auteur : François Cusset
Date de parution : janvier 2008

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11/03/2008 - Irradiation des aliments et hygiénisme

http://www.actionconsommation.org/publication/sommaire.php3Mise en ligne :  mardi 11 mars 2008, 12:13
Source : ACTION CONSO (site de consommation alternative et responsable)
http://www.actionconsommation.org/publication/article.php3?id_article=398
Article : Irradiation des aliments et hygiénisme
Auteur : Thierry Folliard, Ingénieur énergie environnement, Les Alternatifs

Pour accéder directement au site, cliquer sur l'image.

L'ionisation des aliments est tout à fait dans la continuité d'une politique hygiéniste en matière d'alimentation et de santé, poussée à son paroxysme, et qui voit dans le microbe l'ennemi absolu à éradiquer.

Cette approche nous vient bien sûr de Pasteur, que l'on retrouve dans la pasteurisation, où l'on préconise une ébullition des liquides eau ou lait (Ultra Haute Température) pour éliminer tout germe bactérien.
La pathologie d'une certaine souche infectieuse ne fait bien sûr scientifiquement aucun doute, mais une étude plus approfondie de notre alimentation montre que les choses ne sont pas aussi simples, et que les bactéries participent de notre équilibre vital, que certaines peuvent être pathogènes, mais dans certaines circonstances seulement :

Nos intestins comportent 1014 bactéries saprophytes, soit 10 fois plus nombreuses que nos propres cellules. Elles vivent en symbiose avec notre organisme, constituant ce que l'on appelle la flore intestinale et permettant la digestion.
Sans bactéries, les légumes lacto-fermentés (choucroutes), les fromages, les yaourts, n'existeraient pas. Un fromage n'est pas fabriqué avec un lait pasteurisé ! Ce sont également les bactéries qui participent du goût de certains fruits, comme les fraises par exemple.
Une maladie, par exemple une infection intestinale, vient en premier lieu d'un déséquilibre entre des populations bactériennes de l'intestin dont certaines deviennent alors pathogènes. Nous sommes en contact permanent avec des germes, mais ceux-ci ne sont souvent pathogènes qu'en cas de baisse de nos défenses immunitaires (fatigue stress, pollutions,…) : Claude Bernard disait « le microbe n'est rien, c'est le terrain qui est tout ». La notion de terrain devrait être mieux considérée en médecine.

La chasse absolue aux microbes n'est pas une solution idéale : on se rend compte aujourd'hui des limites des antibiotiques qui tendent à favoriser le développement de résistances, car chez les bactéries qui survivent (1 % environ), leur patrimoine génétique reconnaît la molécule qui les a agressés et mute.

De même, la flore bactérienne qui recouvre notre peau constitue une barrière contre d'autres bactéries étrangères. D'une certaine manière, trop d'hygiène nuirait à notre santé.

À l'heure actuelle, on constate que cette approche hygiéniste a malgré tout de beaux jours devant elle, car dernièrement, sous prétexte de lutter contre la listéria (problème qui provient surtout de la chaîne du froid dans les longs circuits de la grande distribution), Bruxelles impose une vitrine réfrigérée pour les produits sur les marchés, ce qui menace l'existence des petits producteurs qui n'en ont pas les moyens, et alors même que la vente se fait directement du producteur au consommateur et que le risque de listériose, s'il existe, reste faible.

La consommation du roquefort national, fromage à moisissures emblématique de notre conflit avec les Etats-Unis, permet à la population française d'avoir une flore intestinale plus résistante que d'autres populations (encore que cela ne nous protège peu de la tourista).

Bien sûr, il faut un minimum d'hygiène, il faut prendre garde à ne pas ingérer ce que l'on appelle des mycotoxines, des champignons qui se développent dans les aliments, mais il est absurde de vouloir éradiquer systématiquement tout microbe.

Quelle est donc la finalité de l'irradiation des aliments, à part celle d'éliminer totalement le moindre microbe, le moindre champignon ? Celui d'avoir un aliment qui à la limite ne pourrira plus ? Comment peut-on savoir alors, sans ce signe de pourrissement, si l'aliment est encore consommable ? Si il conserve encore des qualités vitales, gustatives ? Un fruit ou un légume frais est vivant et consommable. Mais un fruit ou un légume ionisé l'est-il, en particulier si l'ionisation a créé une quantité de radicaux libres très réactifs ?

Thierry Folliard
Ingénieur énergie environnement
Les Alternatifs

08/03/2008 - Quand l'Académie nationale de médecine stigmatise les tatoués et les perçés

Cliquez pour agrandir l'imageA partir d'une information trouvée sur http://forum.barfumeur.com
Un article de SPARTACLOP

Que l'Académie se contente d'apporter un avis médical sur la question. C'est tout ce qu'on lui demande. Quant à son opinion négative, généralisante et discriminatoire sur les personnes qui choisissent librement de faire ce qu'elles veulent de leur corps, quelles qu'en soient les raisons, quelles que soient leur origine sociale ou leur préférence sexuelle QU'ELLE LA GARDE  !

Extrait du rapport " Piercings "  et tatouages : la fréquence des complications justifie une  réglementation" dirigé par Jean CIVATTE et Jacques BAZEX, Membres de l'Académie nationale de médecine, au nom du groupe de travail (constitué de : Membres de l'Académie : MM. ARTHUIS (décédé), BANZET, BAZEX (Secrétaire), BEANI, CHATELAIN, CIVATTE (Président), GODEAU, HENRION, LACCOURREYE, Mmes MARCELLI, MONERET-VAUTRIN. Invité : M. Ph. GARNIER  (Direction Générale de la Santé).

Extrait [c'est nous qui soulignons. ndlr] :
Ces modifications corporelles, qui correspondaient d'abord à des camouflages avant de devenir un rite initiatique du passage de l'enfance à l'âge adulte, ont un lien avec certains modes de vie ou comportements sociaux. Elles traduisent plusieurs états : perception négative des conditions de vie, mauvaise intégration sociale, souci d'amélioration de l'image de soi, précocité des rapports sexuels avec grand nombre de partenaires, homosexualité, usage de drogues et consommation d'alcool, activités illicites et appartenance à un " gang ", mauvaises habitudes alimentaires. Selon les psychiatres, le perçage est avant tout un moyen pour l'adolescent de s'approprier son corps au moment où les transformations pubertaires et la quête identitaire sont source d'angoisse. Il en ressort que, même si toutes les couches sociales sont concernées, surtout à cause d'un indiscutable phénomène de mode, ces pratiques, réalisant plus ou moins des marqueurs identitaires ou d'appartenance à un groupe social, sont plus le fait de populations fragiles (adolescents, délinquants, individus en proie à un mal-être et ayant besoin d'affirmer leur identité, sujets incarcérés…) ou ayant une conduite à risque (addictologie, précocité et multiplicité de la sexualité)


Si les règles d'hygiène et les risques médicaux liés aux tatouages et aux piercings méritent d'être rappelés, tant vis-à-vis des professionnels que du public, il est intolérable que la condamnation morale et sociale des personnes qui font ce choix soit un argument pour en réglementer la pratique et serve de support idéologique au décret  n°0043 paru au Journal Officiel le 20 février 2008.

Sont ainsi enfermés dans la même catégorie "déviante" : les jeunes qui ont une vie sexuelle "précoce", les drogués, les voyous, les homosexuels, les consommateurs d'alcool (on ne nous dit pas quel est le taux d'alcoolémie maximum retenu) les adolescents, les angoissés. Les termes "sujets (...) ayant une conduite à risque (addictologie)", comprennent donc, bien sûr, les fumeurs.

Que le ramassis de vieux croûtons rassis  déconnectés de la réalité sociale qui s'est rassemblé dans ce "groupe de travail" - hormis un jeunot de 58 ans, la moyenne d'âge dépassait les 77 ans -  prenne sa retraite. On ne leur en voudra pas de se reposer un peu après toute l'énergie qu'ils dépensent pour nous empêcher de vivre, pour nous empêcher de mourir, pour nous conformer au modèle de l'homme sanitairement correct qu'ils veulent imposer.

Drapées dans la vertu de leur contribution au bien public, ces sommités trônant avec Esculape dans le Panthéon de la Médecine Française autorités reconnues, légiond'honneurisées, sollicitées, choyées se mêlent à présent de morale, dénoncent les vicieux... Comme les grands fossiles de l'Académie française, certains membres de l'Académie de médecine, ne se contentant plus de collecter des informations et de les communiquer, se sont mués en grands censeurs. Il n'est peut-être pas inutile de leur rappeler que le docteur éthymologiquement, désigne celui qui enseigne et le médecin celui qui soigne. C'est tout. Ils ne sont pas les juges de nos comportements.

Quant à moi, fumeuse, tatouée (un petit as de pique symbolisant un pied de nez à la mort sur l'épaule), prolo, buveuse aussi de temps à autre, fréquentant des voyous, des homosexuel(le)s et toute sorte de gens (dont des non-fumeurs non tatoués hétéros - quelle horreur !), qui rentre à l'évidence dans leur catégorisation expéditive et définitive, je les emmerde. Sauf le respect que je dois à tous ces Vénérables.

Décidement non, comme je le disais hier dans les Chroniques de mars de mon spartablog, Je n'aime plus les médecins.

Pour ceux qui voudraient consulter le décret, aller à la page Du côté de la loi de la rubrique CA DONNE A REFLECHIR.
Pour télécharger le rapport

07/03/2008 - Hygiénisme, c'est du propre...

Un article de Valérie Péan. Mission Agrobiosciences
Source : AGROBIOSCIENCES
http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=1017

Pour accéder directement au lien et lire la suite, cliquer sur l'image
http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=1017

06/03/2008 - Le Comité National Contre le Tabagisme confirme que nous ne vivons pas dans une démocratie

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Un article de SPARTACLOP
Source info : http://www.cnct.org/site/article.php3?id_article=666
[cliquer sur l'image pour l'agrandir]

En rapportant, sur son site que c'est la crainte d'un rejet de la nouvelle loi par l'Assemblée Nationale, qui a fait adopter par le gouvernement Villepin le décret anti tabac signé le 15/11/2006, le CNCT officialise (si besoin en était) que dans notre pays, le débat démocratique est purement et simplement supprimé. Le débat à l'Assemblée pourtant, à travers le travail des commissions, des auditions, permet de faire entendre tous les points de vue, de nuancer, de considérer tous les aspects, les enjeux et les conséquences d'une question, de prendre en compte tous les points de vue. Le passage en force adopté par le Gouvernement Villepin est une honte ! Une honte pour un pays qui se targue d'être une démocratie, une honte pour les représentants du peuple qui l'acceptent sans sourciller, sans protester. Privés de voix, ne se mobilisant pas pour la conserver, comment les députés pourraient-ils nous représenter et relayer nos diverses opinions ?

C'est grave. Comment le peuple, dont les politiques déplorent avant chaque scrutin électoral (c'est bizarrement uniquement durant cette période qu'ils le déplorent) l'abstention et le désinvestissement dans le ou la politique, pourrait-il se mobiliser quand on ne lui permet pas, à travers ses représentants, de pouvoir s'exprimer ? Comment le peuple, qui s'est librement exprimé lors du référendum sur la Constitution européenne, peut-il accepter qu'un gouvernement de parti, une majorité de parti, passe outre son opinion ? Comment le peuple pourrait-il avoir encore confiance dans les politiques ?

Il est plus qu'urgent de repenser intégralement la représentation nationale, ses modes de fonctionnement, ses institutions. D'évaluer le poids des multiples groupes de pression qui biaisent le débat démocratique ainsi que celui de la transposition des directives européennes, qui absorbe une part croissante du travail des parlementaires. Car il faut bien transposer au droit national les directives européennes, toujours plus nombreuses.

Il ne s'agit pas ici de chanter des COCORICOS nostalgiques. Un peuple et ses institutions sont le fruit d'une histoire particulière. L'organisation sociale, politique en découlent. Intégrer toutes les évolutions, réfléchir aux modalités de fonctionnement ou de non-fonctionnement d'un système, réévaluer ce qui est caduc, obsolète, réfléchir aux transformations et aux adaptations nécessaires est précisément du ressort des politiques, qui doivent être exclusivement au service du peuple. De tout le peuple. Et s'ils capitulent, s'esquivent, fuient pour toutes sortes de raisons, avouables ou moins avouables, ce sera au peuple lui-même à reprendre personnellement la parole.

En attendant, chacun, en fonction de ses priorités, de ses intérêts, de ses besoins, de son idéologie applaudit lorsqu'un décret impose SON PROPRE point de vue, sans débat. Cela s'appelle la dictature de la majorité sur la minorité. Et un décret n'est ni plus ni moins qu'un oukase [ dans l'Empire russe, c'était une proclamation du tsar ou du patriarche qui avait force de loi.].

Le débat véritablement démocratique vise à établir un consensus social, un juste équilibre entre des parties divergentes, majorité et minorité confondues dans un même corps. C'est la condition même d'un pacte ou d'un contrat social dans lequel une partie ne doit pas se sentir lésée, oubliée, ignorée, bafouée au profit d'une autre.

Alors le CNCT se réjouit pour l'instant. Mais se réjouira-t-il si un gouvernement impose un jour un décret contraire, pour des raisons qui paraîtront tout aussi justifiables à ceux qui l'auront voulu ? 

16/02/2008 - L'interdiction de faire de la publicité pour les médicaments contournée

Un article de SPARTACLOP

Les laboratoires pharmaceutiques produisent des tas de médicaments à qui les malades sont redevables d'une amélioration de leur état de santé, du soulagement de leurs maladies. Nous louons la recherche et leurs efforts pour améliorer les  médicaments. Sans eux, nombre d'entre nous serions dans une grande souffrance. Mais ceci  n'empêche pas de condamner certaines pratiques de lobbying, de marketing agressif, de " corruption " du monde médical, et de dénoncer les abus. Alors que les associations anti-tabac ne cessent de montrer du doigt le lobbying des cigarettiers auprès des politiques (que nous condamnons également avec vigueur), il nous paraît utile et nécessaire de montrer que les intérêts financiers de l'industrie pharmaceutique (et d'une partie du corps médical) peuvent emprunter les mêmes chemins, avec des moyens tout aussi déloyaux et peu transparents, et contourner la loi.  Lorsqu'on se déclare champion en matière de santé publique, on se doit d'être irréprochable.
En France, faire de la publicité pour des médicaments est interdit. Tout le monde aura compris les dangers de l'automédication, soumise à un marketing agressif dans un secteur concurrentiel…

Les laboratoires pharmaceutiques doivent donc trouver d'autres moyens pour promouvoir et commercialiser leurs produits. Le lobbying, l'entrisme, le forcing de la communauté médicale : centres de santé, centres d'information santé, hôpitaux etc., est l'un de ces moyens. Des professeurs, des médecins, ont des " compléments " de revenus fort juteux grâce aux laboratoires, comme le dénonce l'association Formindep (association de professionnels de la santé indépendants), qui utilise même le terme de " corruption  banalisée" du corps médical et condamne les conflits d'intérêts entre une partie de ce dernier et l'industrie pharmaceutique. En effet, un médecin " acheté " par un laboratoire ne soigne plus des patients mais "vend" du médicament à des clients, le seul intérêt du patient passant après les nécessités commerciales. C'est le sens de la lettre ouverte qu'a adressée Formindep au Président de la République pour dénoncer cette " corruption " :
http://www.formindep.org/spip.php?article138&var_recherche=Lettre%20ouverte

Un article du Docteur Philippe Foucras, président de l'association Formindep, explique par ailleurs très clairement comment se déroule la pénétration du corps médical : dans une tribune libre parue dans le journal L'Humanité : http://www.humanite.fr/2007-04-14_Tribune-libre_Une-loi-de-transparence-medicale

La question légitime que l'on peut se poser est donc : " Comment une information fiable et non biaisée concernant la lutte contre le tabagisme, sujet qui nous intéresse ici, pourrait-elle émaner de scientifiques ayant des liens et des intérêts directs et avérés avec les laboratoires pharmaceutiques ? " Leur discours est-il crédible ? Et les arguments qu'ils mettent en avant sont-ils bien avant tout motivés par la notion de "santé publique" ?

La collusion avec les différents intervenants publics en matière de lutte anti tabac est d'ailleurs officialisée par le laboratoire PFIZER lui-même par exemple,  qui le revendique sur son site : " Pfizer au cœur des actions de santé publique. Pfizer est partenaire en France d'acteurs associatifs pour soutenir et développer l'information des fumeurs sur les dangers du tabagisme. Pfizer a notamment été un partenaire de la dernière CIFCOT (Conférence Internationale Francophone sur le Contrôle du Tabac) organisée par La Ligue contre le cancer.) " (http://www.pfizer.fr/DesktopDefault.aspx?tabindex=9&tabid=299)

Des médecins, fortement impliqués dans la lutte anti-tabac, bien connus sur la place publique, omettent de signaler leurs liens avec des industries pharmaceutiques qui commercialisent des médicaments pour le sevrage tabagique, comme la loi les y oblige pourtant :

" Les membres des professions médicales qui ont des liens avec des entreprises et établissements produisant ou exploitant des produits de santé ou des organismes de conseil intervenant sur ces produits sont tenus de les faire connaître au public lorsqu'ils s'expriment lors d'une manifestation publique ou dans la presse écrite ou audiovisuelle sur de tels produits. Les conditions d'application du présent article sont fixées par décret en Conseil d'Etat. Les manquements aux règles mentionnées à l'alinéa ci-dessus sont punis de sanctions prononcées par l'ordre professionnel compétent." (article L4113-13 du Code de la Santé Publique).

Afin de contourner l'interdiction de faire de la publicité, les laboratoires pharmaceutiques, se saisissant des moyens immenses consacrés par l'Etat à la lutte anti-tabac, sont associés aux campagnes publicitaires officielles, comme en ce moment le spot publicitaire qui passe sur nos écran . En bas, à côté des logos des organismes publics, s'affiche celui de PFIZER, le laboratoire qui commercialise le controversé CHAMPIX (Chantix aux Etats-Unis) qui fait actuellement l'objet d'une enquête de la Food and Drug Administration suite aux signalements de troubles psychiatriques survenus dans les jours ou les semaines suivant la prise de varénicline
(voir l'article du magazine PRESCRIRE à ce sujet : http://www.prescrire.org/aLaUne/dossierVarenicline.php=)

Campagne publique associée au laboratoire PFIZER, comme le dénonce le Docteur Dupagne dans Le journal de la santé sur La 5 :



A propos du Champix, le Formindep dénonce ce détournement publicitaire dans un article : " La publicité au public pour les médicaments de prescription est-elle VRAIMENT interdite en France ? " : http://www.formindep.org/spip.php?article145

Ne soyons donc pas naïfs : n'oublions pas que derrière la blanche armure de chevalier altruiste et de champion de la santé publique en matière de tabagisme dont se pare l'industrie pharmaceutique, les techniques de marketing relèvent aussi de la logique financière et de la recherche de profits. Et tous les moyens, même les plus contestables, sont bons pour y arriver. Comme l'infiltration du corps médical et le contournement de la loi en matière de publicité. Car associer le nom d'un laboratoire pharmaceutique vendant des médicaments à une campagne anti-tabac, revient bel et bien à contourner l'interdiction d'en faire la publicité.

Pour en savoir plus sur la mainmise des firmes pharmaceutiques sur l'information-santé en Europe, téléchargez le dossier documentaire du MIEF (Medicines in Europe Forum) ci-dessous.

27/02/2008 - Retranscription de l'interview du Professeur Molimard qui conteste les chiffres du tabagisme passif

Retranscription manuscrite de l'interview du Professeur Robert Molimard (RM), professeur honoraire de physiologie et coordinateur du DIU de Tabacologie à la Faculté de Médecine Paris-Sud, réalisée par Doktor Glub (Dr G) le 27 janvier 2008 Source vidéo : http://www.doktorglub.com/dotclear/index.php

Chapitre 1
RM : Si vous faites de la bibliographie sur les arômes contenus dans le tabac, vous ne trouverez rien, bien entendu, parce que personne ne cherche sur le tabac. Il y a peut-être des choses connues par les compagnies tabagières. Mais bien entendu, si vous êtes Philip Morris, et si dans votre laboratoire vous trouvez une substance qui risque d'attirer un petit peu plus vers vos cigarettes, vous n'allez pas le publier dans la littérature internationale pour que BAT s'en empare, quoi, c'est…On est dans le domaine du secret industriel.
C'est à mon avis complexe. On pourrait en parler, sur le rôle éventuel de la nicotine. Elle a des effets qui peuvent être appréciés par le fumeur. Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est pas les effets que peut avoir la nicotine. Elle a des effets énormes, dont certains sont favorables. Elle stimule l'éveil, d'ailleurs si les gens qui sont de garde de nuit fument beaucoup, c'est beaucoup pour se tenir éveillés. Elle a un effet paradoxal qui est une détente, et puis elle a d'autres effets, et en particulier elle va augmenter le sucre dans le sang. Elle a un effet hyperglycémiant.

Dr G… Certaines personnes parlent de 4000 substances toxiques dans les cigarettes, c'est quelque chose qu'on entend, et parlent aussi de.. Avant, le tabac qu'on fumait, les cigarettes qu'on fumait étaient peu nocives, et qu'aujourd'hui elles seraient plus nocives…
*RM
: Bon! Là-dedans, il y a beaucoup de légendes. D'abord, plus l'analyse chimique devient fine, plus on va trouver de substances. D'autre part, 4000 substances, ça ne veut pas du tout dire 4000 substances toxiques. La grande majorité des substances qui sont contenues dans la fumée,par exemple l'eau, ç'en est une substance ! Donc la grande majorité ne sont pas toxiques. Mais il y en a qui sont effroyablement toxiques. Et, les substances toxiques, on commence quand même pas mal à les connaître: Numéro 1, l'oxyde de carbone. Si on supprimait l'oxyde de carbone… je dois dire que les gens qui chiquent, ils ont déjà une diminution de 90% à 95% de leur risque, du fait de la suppression de l'oxyde de carbone. C'est à mon avis le produit le plus dangereux, parce que vous avez une intoxication chronique à l'oxyde de carbone si vous fumez. Il y a des cancérigènes épouvantables, qui sont les nitrosamines. C'est des cancérigènes épouvantables, à des doses infinitésimales. Et c'est pour ça que quand on vous note le taux de goudrons sur un paquet de cigarettes, les nitrosamines peuvent représenter la dix-millième partie du poids des goudrons.

Dr G… Ce qui veut dire que c'est rien.
RM :C'est-à-dire que vous avez par exemple une étude sur des cigarettes - ça vient de Pologne - qui ont comparé des cigarettes en fonction du taux de goudrons tel qu'il était marqué sur les paquets, et ils ont regardé le taux de nitrosamines. C'étaient des Marlboro qui étaient les plus faibles en taux de goudrons qui avaient le plus de nitrosamines! Donc le taux de goudrons, global, grossier tel qu'il est donné… dans les goudrons 95% du poids des goudrons sont des substances inertes sans aucun intérêt, qui n'apportent aucun danger particulier. Et puis, si vous avez un dix-millième, deux dix-millièmes au lieu d'un dix-millième de nitrosamines, vous avez quelque chose de beaucoup plus dangereux.. Donc mettre le poids de goudrons n'a aucun sens. Vous pouvez avoir des cigarettes très riches en goudrons beaucoup moins cancérigènes que des cigarettes…[Coupure: qui en produisent moins]. D'autre part, ça a d'autant moins de sens que le fumeur, c'est pas une machine à fumer!. Et que ce qui est noté sur le paquet de cigarettes, c'est la quantité qu'une machine à fumer va retirer dans des conditions standard de température, de courant d'air autour etc., où l'on va tirer des bouffées de 35 ml, tirées en 2 minutes (lapsus: secondes) par une seringue toutes les minutes. Si au lieu de prendre une bouffée de 35ml vous en prenez une de 80 comme on le fait avec des cigarettes ultra-légères actuellement, vous multipliez déjà par 2 la quantité de nicotine et de goudrons que vous allez sortir, si vous prenez une bouffée toutes les 30 secondes, ou toutes les 20 secondes, au lieu de toutes les minutes, vous multipliez à nouveau par 3 ça fait multiplié par 6. Si au lieu de laisser un mégot de 23mm, ou 8 mm avant le filtre, vous ne laissez pas de mégot du tout, voire vous fumez un peu du filtre, alors là, vous allez ramasser ce qui a déjà récolté des goudrons…Donc, un fumeur, il tire "ce qu'il veut", ce dont il a besoin..

Alors, autres substances dangereuses, il y a des hydrocarbures, du benzopyrène, du naphtalène, et des produits…du benzène…Quand vous voyez de grandes affiches avec "Ah les produits dangereux dans une cigarette: l'acétone". Mais le type qui nettoie une tâche sur son pantalon, il pompe 10 fois plus d'acétone que dans sa vie il ne pompera à partir de ses cigarettes n'est-ce pas. Et chacun sait que l'acétone est un produit de notre fonctionnement normal qui n'est pas dangereux.

Dr G… On peut quand même dire que quand on est fumeur on a des risques de cancer…
RM : Ah! Oui, oui, oui! Ça augmente essentiellement les cancers du poumon. Un fumeur de plus de 20 cigarettes il va approcher de 20 fois le risque qu'encourt un non-fumeur. Et puis ça s'arrête quand même pas tout de suite, vous êtes 10 ans après [l'arrêt], le risque est encore doublé si vous avez été un grand fumeur longtemps. Mais c'est lié au tabac fumé, ça. D'autre part, vous avez le risque cardiovasculaire. Mais alors le risque cardiovasculaire, c'est bizarre: Il faut de l'oxyde de carbone. S'il n'y a pas d'oxyde de carbone… Moi j'ai fait toute une étude bibliographique il y a des années: il n'y a pas d'augmentation de risque cardiovasculaire avec le tabac sucé, mâché, prisé. Il faut qu'il ait brûlé. Et deuxièmement, il y a une bizarrerie énorme, c'est que le risque n'augmente pas avec la quantité. C'est-à-dire que, que vous fumiez peu ou beaucoup,… Si vous fumez quelques cigarettes, voire ce que l'on évoque pour le tabagisme passif, vous allez multiplier pas 1,5 le risque par rapport à celui qui ne fume pas et qui n'est pas exposé. Si vous fumez plus d'un paquet, vous allez le multiplier par 1,8…ou 2! Il n'y a pas de relation directe avec la dose. Ce qui fait qu'il y a une hypothèse, qui a été avancée d'ailleurs par Madame Louis-Sylvestre, nutritionniste au Collège de France, c'est pas n'importe qui : "Vous êtes japonais, vous fumez, vous ne faites pas d'infarctus. Le même japonais, il va sur la côte ouest des Etats-Unis, il fait des infarctus, s'il fume". Les japonais, s'ils vont sur la côte ouest des Etats-Unis, qu'est-ce qu'ils mangent? Des Mac Do!

Dr G: Du poison, et moins de poisson
RM : Alors qu'ils bouffaient du poisson au Japon. Donc ça expliquerait à ce moment là, si c'est des habitudes alimentaires, pourquoi il n'y a pas de liaison avec la quantité de cigarettes.

Dr G C'est vrai que le Japon est spécifiquement sur le poisson, il y a quand même une grosse différence
Oui, et ils bouffent du mercure avec…
RM : Alors, le risque des 4000 substances, maintenant c'est… sur les 4000 substances, disons il doit y en avoir 3990 qui sont inertes, qui n'ont pas beaucoup d'intérêt

Dr G …et une dizaine qui sont dangereuses… Les autres cancers, en dehors de…
RM : Finalement, vous développez des cancers à l'endroit où arrivent les cancérigènes. Donc la bouche, le larynx, les bronches…Alors, avec les cigarettes très fortes en nicotine, les "Boyard", on n'inhalait pas, ou on inhalait peu, alors on faisait des cancers des grosses bronches. Avec les ultralégères, on inhale beaucoup plus loin et on fait des cancers de plus en plus loin dans le poumon. Et puis, vous avez bien entendu l'œsophage, bien sûr, parce que vous déglutissez. La vessie. Pourquoi la vessie? Parce que vous avez une concentration de l'urine, et à ce moment là l'agressivité est plus importante. Alors, peut-être un peu tous les cancers, parce qu'il y a peut-être des actions sur les systèmes immunitaires, mais la vérité c'est…, "le gros", c'est ça. Le gros, c'est les voies aériennes supérieures, le poumon et la vessie.

Et on se base aussi sur des enquêtes. Des enquêtes de "prévalence", c'est-à-dire le pourcentage de gens qui fument. Mais il y a quelques années, vous interrogiez un gamin en lui disant "Alors, tu fumes?". Il en était à 5 cigarettes par semaine, mais un jour il avait fumé un paquet, alors il va rouler des mécaniques parce que ça faisait bien, en disant " J'en suis au paquet!". Parce qu'il y est arrivé une fois. Maintenant, le même, vous lui posez la question: il ne se considère pas encore comme fumeur! Donc il va dire "Je ne fume pas".

Le grand problème, c'est que vous avez des discordances extraordinaires selon les enquêtes. Vous avez une étude européenne qui date de 2002, qui s'appelle Eurobarometer, demandée par la Commission Européenne. L'étude a été faite, en France, en particulier, par CSA. Eh bien, entre 1995 et 2002, le pourcentage de fumeurs en France est passé de 37,5 à 44%, une augmentation, et en 2002, une enquête de l'INPES trouvait 30,4% ! Et personne ne s'est jamais posé la question de savoir ce que représentait cette différence. Pourquoi 30,4% - alors là, on a dit "c'est formidable, il y a une baisse de la consommation, de la prévalence du tabagisme en France". Mais 44%, personne n'en a parlé! Si on est un scientifique, et qu'on voit une différence, la première question: "A quoi tient cette différence? Au mode de recueil des informations?" Alors une fois ç'avait été fait par une enquête téléphonique, l'autre fois, par Eurobarometer, c'était un "porte-à-porte". Une enquête téléphonique, une enquête porte-à-porte, c'est pas du tout la même chose. On ne recueille pas les mêmes choses. Au téléphone, par exemple, les jeunes , ils ont dans l'ensemble des téléphones portables [dont on ne trouvait pas les numéros dans les annuaires], et ils fument beaucoup, et les pauvres, qui vivent dans la rue, ils n'ont en général pas de téléphone…donc vous n'allez pas toucher les mêmes populations.

Chapitre 2 :

Dr G: Si on ne se fie qu'à cette logique, on risque de passer à 50% ou à 48…
RM :On ne sait pas, mais de toute façon, tout ce qu'on sait, c'est que fumer est une partie centrale de l'identité des gens. Et si vous les attaquez, si vous attaquez leur identité, si vous attaquez l'identité, vous allez obtenir des réactions de repli, des réactions de défense de l'identité. Et ça se passera peut-être.., ils vous diront: "Ah oui, mais je vais en profiter pour arrêter de fumer!" . Alors ma secrétaire l'autre jour a eu un patient qui s'était inscrit pour venir en consultation. Il téléphonait pour se décommander. Il se décommandait en disant:" Vous comprenez, maintenant au boulot je ne peux plus fumer. Donc je vais en griller une, dehors, à une heure où il y a une pause… Bon, au travail je ne fume plus, c'est déjà cela. Donc pourquoi je me priverais de fumer un peu quand je rentre chez moi?". Alors elle lui dit: "vous avez diminué un peu?", Ah il dit "Non, je fumais un paquet, j'en suis au paquet et demi!". Donc on va voir qu'il y a des phénomènes de repli, comme ça, sur soi, une forteresse qui va s'établir. Alors que c'est par… il faudrait essayer de convaincre les gens, et à ce titre d'ailleurs, la loi Evin commençait à faire ses effets. On ne fumait plus dans les réunions, c'est quand même assez curieux. Alors maintenant il y a la menace de tabagisme passif

Dr G : Alors, le tabagisme passif. Vous avez une étude qui parle de 6 morts non-fumeurs sur les lieux de convivialité, sur la France, ça a été fait sur l'Europe. Donc on se pose des questions sur ces 6 morts. C'est quoi, cette histoire de tabagisme passif?
RM : Alors, le tabagisme passif ? Il y a comme la "résistible ascension" du nombre de morts par tabagisme passif. Il y a quelques années, je m'étais fait d'ailleurs traiter de tous les noms parce que, sur un plateau de télévision, j'avais dit, j'avais cité des chiffres qui m'avaient été dits oralement par Catherine Hill qui, à l'Institut du Cancer, s'occupe de l'épidémiologie du cancer. Or elle avait dit "Bon, c'est très difficile. Parce que quand vous parlez de la mortalité globale, qui est entre 60.000 et 65.000, si vous vous trompez de 10%, c'est pas grave, vous avez un grand problème de santé publique quand même qui est posé par le tabac. Mais quand vous en arrivez à des chiffres de 100, 200, 300, alors là l'incertitude devient énorme. Alors je lui dis "Vous pensez à quoi?". Ah, elle me dit: "Disons, pour les cancers, une centaine, peut-être. Tout, ensemble, bronchites chroniques, infarctus, tout ce que vous voulez, allez disons 1000. Mais c'est "à la louche" comme évaluation". Les américains sont arrivés avec 2500 morts, non pas aux Etats-Unis, mais la transposition en France, sans étude française, ça a été 2500 morts. On a raconté ça à l'Académie de Médecine, Gérard Dubois, le Professeur Tubiana. Et puis est arrivée une étude européenne, qui s'appelle "Lifting the Smoke Screen", (Lever l'écran de fumée), qui annonce : Morts par tabagisme passif en France = 5863, au décès près. Et, de ces 2500 morts par tabagisme passif, on vient de passer à 5863, en fonction d'une étude qui s'appelle Lifting the smoke screen, qui est une étude européenne, et 5863, c'est pour la France, mais l'étude concerne toute l'Europe. Ce que les gens de l'anti-tabagisme qui ont la faveur des médias ont immédiatement arrondi à 6000 morts. Et ces 6000 morts, 5000 ou 6000 selon les versions, ont été prises en main par le député Bur, pour obtenir cette législation extrêmement restrictive.

Alors, quand on replonge dans cette étude, qu'est-ce qu'on voit? On voit que ces 5863 morts comprennent une majorité de fumeurs! Dont d'ailleurs 5574 sont des fumeurs exposés à domicile, sur lesquels la législation, tant qu'on ne va pas dans le domicile des gens faire des contrôles, n'aura aucun effet, et l'on retrouve 289 fumeurs au travail, dont 25 dans les bars, hôtels restaurants, boîtes de nuit. Et alors là, il s'agit d'une population générale. Mais quand on s'intéresse aux non-fumeurs seulement - et c'est la véritable définition du tabagisme passif - on a calculé d'une façon particulièrement tordue le pourcentage, la part passive du tabagisme d'un fumeur actif. C'est-à-dire, vous fumez dans votre bureau, vous avez, bien entendu… vous inhalez directement la fumée, mais vous respire aussi la fumée de votre bureau, donc vous êtes une victime du tabagisme passif, il faut vous protéger contre ce tabagisme passif.

Alors, si on s'intéresse quand même aux non-fumeurs, à ce moment là on voit que ça diminue énormément. Puisque il n'y a, d'après ce rapport, que 1114 non-fumeurs, qui sont comptabilisés comme des morts de tabagisme passif. Mais dans ces 1114, il y en a 1007 qui sont des morts à domicile. Et seulement 107 qui sont des décès au travail, dont 6 dans les hôtels,; restaurants, bars, boîtes de nuit.

Mais encore, si l'on pousse plus loin: comment ont-ils calculé les "non-fumeurs"? Eh voyons mais c'est très simple! On prend le pourcentage de fumeurs dans une population - alors on a vu tout à l'heure qu'en France, on ne savait pas si c'était 30,4 ou 44% -, on multiplie le nombre, la population par ce pourcentage, on a la population de fumeurs, et on va retirer ce nombre de fumeurs de la population totale on a le nombre de non-fumeurs. C'est-à-dire qu'on va inclure dans les "non-fumeurs" tous les ex-fumeurs. Or on sait très bien que l'on ne rejoint pas le risque de celui qui a arrêté de fumer [lapsus: qui n'a jamais fumé] quand on a fumé depuis 30 ans et qu'on a arrêté depuis 15 jours! Le risque, d'après les célèbres études sur les médecins britanniques, il est encore de 6 entre 4 et 9 ans d'arrêt, pour le cancer du poumon. Donc le poids des ex-fumeurs est extrêmement important là dedans. Et comme les ex-fumeurs représentent à peu près 40% des gens qui ne fument pas, 48%, et 52% des gens [non-fumeurs de toujours]., à ce moment là on se rend compte que le nombre de réels non-fumeurs, qui n'ont jamais fumé, qui vont avoir un risque de tabagisme passif dans les bars, hôtels, restaurants, discothèques, ces lieux où il est absolument impératif d'arrêter de fumer pour les risques qu'on fait courir au personnel, ce nombre, évalué avec la louche comme moyen de mesure, il est de 2! …..Voilà! Alors, c'est un article que je vais essayer de faire passer:, mais j'ai très peu de chances…

Je n'ai rien contre les labos. J'ai contre le marketing des labos. Heureusement qu'on a des laboratoires pharmaceutiques, pour avoir des médicaments efficaces, pour avoir des antibiotiques qui marchent. Heureusement. Mais le grand problème, c'est qu'il y a actuellement une perversion par, finalement par le gigantisme qui les amène à finalement orienter presque une politique de santé. Il y a un manque de courage des médias. Il y a surtout, aujourd'hui, je crois que c'est la domination financière des annonceurs. La nicotine, ça coûte actuellement si vous l'achetez chez Fluka, qui est une entreprise mondiale de produits chimiques, ça coûte 440 euros le litre. Or avec les 0,8mg de nicotine que va vous donner une cigarette, ça représenterait, puisque 1mg il y en a 1 million dans un litre, ça représenterait 1200000 cigarettes, c'est-à-dire qu'avec 1 euro, vous pouvez faire le calcul, vous achèteriez 143 paquets.

Dr G: Oui, mais il y a quand même le papier…
RM : Peut-être. Moi je parle de la quantité de nicotine. Vendre de la nicotine pour aider les gens à arrêter de fumer, ce qui n'était pas une mauvaise idée je dois le dire, ça ne marche pas. Alors, ils ont monté un canular fantastique. Ce canular fantastique, voilà, c'est ça. Nicotine Addiction. Rapport du Surgeon General américain, 1988. Ce rapport, fallait quand même le faire, parce que moi, des "Tobacco Addictions", des addictions à la cigarette, c'est tous les jours, c'est pas la peine de chercher. Des dépendants de la nicotine, j'en cherche encore. Ça fait 200 ans qu'on connaît la nicotine, alors permettez moi de vous dire que trouver une drogue à 440 euros le litre, il n'y a pas une drogue à ce prix là! Personne ne s'est jamais shooté à la nicotine pure. Jamais il n'y a eu de trafic de nicotine. Il y a une dépendance au tabac extraordinaire. Il n'y a pas de dépendance à la nicotine.

Dr G: Pas du tout ou un petit peu…
RM : Pas du tout de dépendance à la nicotine. Quand vous regardez par exemple des gens qui étaient des dépendants formidables au tabac, qui se sont arrêtés en utilisant par exemple des patches, s'ils étaient dépendant à la nicotine, vous trouveriez au bout d'un an des gens… vous savez quel est le pourcentage de gens qui continuent à se mettre des patches? 1%.

Dr G:1% qui continuent à se mettre des patches au bout d'un an, c'est pas énorme…
RM : Des gommes à la nicotine, vous savez combien il y en a qui continuent au bout d'un an, après avoir arrêté de fumer, qui continuent à mâcher des gommes à la nicotine? Alors là il y a la mastication bien sûr, et l'on sait très bien, y a qu'à regarder les masséters de quelques américains qui mâchent du Hollywood chewing gum, qu'il y a un tic masticatoire. 7%. Alors je vous garantis que si je faisais un inhaleur, ou des gommes à l'héroïne pour sevrer des héroïnomanes, j'en aurais plus de 7%.

Chapitre 3 :
Je n'ai jamais réussi à obtenir que des rats appuient sur une pédale pour s'entretenir en nicotine.. On met une pédale, quand on appuie sur la pédale ça fait marcher une seringue. Avec la cocaïne, les rats, 300 fois par jour, toc, toc, toc, ils y allaient. La nicotine, jamais. Il y a pas de… La dépendance au tabac est formidable, la dépendance à la nicotine, non.
Le "Nicotine Addiction". Pourquoi est-ce que, en 1988, est sorti ce bouquin sous ce titre? Ils l'auraient intitulé "Tobacco Addiction: The role of nicotine"…. Ils l'ont appelé "Nicotine Addiction". Ça veut dire que déjà en 1988 ils étaient prêts à l'offensive. Et ils l'ont appelée "substituts nicotiniques". Pourquoi l'ont-ils appelée "substituts nicotiniques"? Parce qu'ils ont voulu bénéficier de l'aura de la substitution aux opiacés. C'est-à-dire, vous avez un héroïnomane ou un morphinomane. Il est obligé de se réapprovisionner rapidement, parce que l'héroïne s'en va rapidement de l'organisme. Vous allez lui donner un autre opiacé qui est de la méthadone qui, au lieu de s'éliminer en quelques heures, n'a diminué de moitié qu'en 24 heures. Donc vous allez lui donner un apaisement relativement prolongé, il suffit qu'il prenne sa dose toutes les 24 heures, vous lui donnez un autre opiacé que le sien, avec des caractéristiques différentes, qui vont lui permettre de se réinsérer dans la société, de ne pas passer son [coupure: temps à chercher le produit]. Mais là, si vous considérez que la nicotine est LA drogue du tabac, si vous donnez de la nicotine à un fumeur, c'est comme si vous donniez de l'héroïne à un héroïnomane, c'est pas de la substitution, c'est lui donner sa drogue!

Donc c'est déjà abusif de parler de "substitution nicotinique", puisque c'est pas une substitution: vous lui donnez le produit. Et d'un autre côté, cela présume quelque chose qui signifierait que la nicotine résumerait la dépendance. Or elle ne la résume pas, les gens ne se droguent pas (avec), il n'y a jamais de "primo-drogués" à la nicotine. Jamais quelqu'un ne va expérimenter avec des patches ou des gommes. C'est toujours des gens qui étaient parfaitement dépendants (du tabac). Donc c'est pas une substitution, et la preuve en est avec le tabac oral suédois. Il y a autant d'utilisateurs [de tabac qu'en France]. A peu près 40% des suédois utilisent le tabac. Mais sur ces 40% il y en a la moitié qui sont déjà passés au "snus". Ils ne passent pas à la gomme. La gomme, les gens n'aiment pas. Ils abandonnent. La durée moyenne, même quand elle est gratuite, la durée moyenne d'utilisation des gommes à la nicotine, c'est 21 jours.
Le tabagisme passif, c'est un cheval de bataille qui hélas est en train de montrer son efficacité en désorganisant complètement la culture d'un pays, en désorganisant des professions, et dont les effets en ce qui concerne la réduction du tabagisme, la réduction des dangers du tabagisme, à mon avis seront plutôt pervers. Or ce sont les mêmes "anti-tabagiques", qui ont réussi à obtenir le blocage, l'interdiction de vente du snus, qui est l'arme absolue contre le tabagisme passif. Parce que le snus, qui est cette espèce de tabac que les suédois se mettent dans la bouche, il ne fait pas de fumée! Il ne produit pas d'oxyde de carbone. Il ne gêne pas le voisin. Si quelqu'un dans un restaurant va se mettre un snus dans la bouche au moment où l'on m'apporte mon plat favori, je n'ai aucun grief à lui faire.
La réponse, on pourrait bien la trouver dans le rapport "Lifting the smoke screen" lui-même. Quand vous regardez l'introduction de ce rapport, qu'est ce que vous lisez? Alors je vous donne une traduction un peu libre (le rapport est en anglais), vous lisez:

Dans les pays qui ont édicté et renforcé la législation, 75% (de la population) est en faveur de la loi. Ceci montre que le public désire cette loi ..

Bah. Si vous avez une grande majorité de non-fumeurs, déjà, la majorité va se trouver très bien avec cette loi, et vous y ajoutez aussi des fumeurs qui disent, "des fois, ça pourrait peut-être m'aider à m'arrêter". Donc ils le désirent…

..Et que les politiciens ne doivent pas avoir peur de soutenir et de voter des lois contre la fumée.
Et en fait ils ne le sont pas, comme l'a révélé la réponse à la conférence pour une Europe sans fumée du 2 juin 2005. Tenue à Luxembourg sous les auspices de la Présidence Luxembourgeoise de l'Union Européenne, et préparée par les organisations chargées de ce rapport, sponsorisée par GlaxoSmithKline et Pfizer, la conférence a réuni au niveau européen pour la première fois des organismes de santé, des chercheurs renommés et des représentants des employeurs des secteurs publics et privés de l'Europe, des syndicats, des inspecteurs de santé au travail, la Commission Européenne et des politiciens pour débattre de la politique d'élimination de la fumée. Au total, 9 ministres de la santé et de l'emploi, plus l'ex-ministre de la santé italien parlèrent à cette occasion.)

Texte anglais original extrait du rapport : In countries which have enacted and enforced legislation, support for the law is over 75%.These figures show that the public wants this legislation and that politicians should not be afraid to sponsor and vote for smoke free laws.

And indeed they are not, as the response to the Smoke free Europe Conference on 2 June 2005 revealed4. Held in Luxembourg under the auspices of the Luxembourg Presidency of the EU, and organised by the commissioning organisations of this report with sponsorship from GlaxoSmithKline and Pfizer, the conference brought together at European level for the first time health organisations, leading researchers and representatives of Europe's public and private sector employers, trades unions, occupational health inspectors, the European Commission and politicians to debate smoke free policy. In total, nine serving ministers of health and/or employment plus the ex-health minister of Italy spoke at the event.


Eh bien, à qui profitent donc les choses? Est-ce que réellement la Commission Européenne, l'Europe, les ministres de la santé, ont besoin, pour s'acheter des sandwiches, du soutien de GlaxoSmithKline et Pfizer, qui sont les grandes multinationales pharmaceutiques qui fabriquent et vendent les médicaments pour s'arrêter de fumer? ,

Dr G Les patches, les…
RM : Bon. Ya pas photo!.....Et de ce côté-là, les défenseurs de ce qu'ils appellent les "substituts nicotiniques". Ils disent :" Ah mais vous comprenez, il y a la "mauvaise" nicotine qui est dans les cigarettes, la "bonne "nicotine qui est dans les patches et les gommes." Donc ils sont même arrivés à dire : "Diminuez votre risque, en continuant à fumer, mais, mâchez donc une gomme à la nicotine pendant ce temps là, vous allez moins inhaler, et vous allez bien entendu diminuer votre risque"

Dr G Cela dit, entre un patch et une cigarette, c'est quand même moins dangereux le patch, dans la mesure où l'on n'inhale pas de…
RM : A conditions que vous ne preniez que le patch, que vous ne continuiez pas à fumer dans le même temps. Mais actuellement… Il faut voir ce qui s'est passé. Au départ, ils vendaient, les gommes, les patches, avec ordonnance médicale. Ils se sont rendu compte qu'ils n'en vendaient pas assez. Les médecins n'étaient pas enthousiastes. Alors ils se sont battus pour qu'en France ce soit vendu sans ordonnance. Vous allez chez le pharmacien: "Je voudrais des patches, je voudrais des gommes". Bon, voilà. Vous n'avez pas besoin d'ordonnance. Mais avec ces produits là, qui font au mieux 1;6 fois le résultat du placebo, avec ces produits là, ce qui les a poussés à passer "sans ordonnance", c'est qu'à partir du moment où vous avez un médicament du domaine public, vous pouvez faire de la publicité. Donc vous avez vu de la publicité pour les gommes, pour les patches, sur les culs de bus, à la télévision etc. Mais à partir du moment, théoriquement d'après le code de la sécurité sociale, de la santé publique, à partir du moment où vous faites de la publicité pour un médicament, il ne peut plus être remboursé. Eh bien, ils sont arrivés à obtenir que la sécurité sociale donne 50 euros par an et par fumeur, pour utiliser des médicaments pour lesquels ils peuvent continuer à faire de la publicité. J'appelle ça un pillage organisé de la sécurité sociale

Dr G Gardes du corps ?…
RM : Alors ils se sont rendu compte qu'ils n'en vendaient pas assez, que ça prenait pas. A ce moment là ils se sont dits mais, vous avez le pauvre insuffisant respiratoire, qui ne peut pas se passer de tabac. Alors vous allez lui dire: "Vous allez réduire votre risque en prenant en même temps une gomme". Ça, c'est criminel. C'est criminel, parce que vous allez inciter quelqu'un à continuer à fumer. C'est ça qu'il comprend, le patient. "Je vais diminuer mon risque, parce que j'inhalerai un peu moins". Le problème, c'est qu'ils oublient la leçon qui nous a été donnée avec la fameuse étude du Professeur Doll sur les 36.000 médecins britanniques suivis pendant 40 ans. Qu'est-ce qu'il nous dit? Il nous dit: "Ce qui est important, c'est la durée pendant laquelle vous fumez". Et Catherine Hill a traduit ça, la formule qui nous avait été donnée par Doll pour le cancer du poumon d'une façon relativement simple.: Si vous multipliez par 2 la quantité que vous fumez tous les jours, vous multipliez par 2 votre risque de cancer. Si vous diminuez par 2 vous diminuez par 2 votre risque de cancer.. Mais si vous multipliez par 2 la durée pendant laquelle vous fumez, vous le multipliez par 2 à la puissance 4 et demi. Et ça, les pneumologues ont retenu la fameuse formule du "paquet-année" Et j'étais un jour sur un plateau de télévision où un célèbre cancérologue disait: "Eh bien c'est la même chose de fumer un paquet pendant 20 ans ou 2 paquets pendant 10 ans". Non, Monsieur le Professeur, c'est pas du tout la même chose! Parce que si vous fumez deux fois plus, vous multipliez par 2 votre risque, mais si vous fumez deux fois plus longtemps, vous le multipliez par 2 à la puissance 4 et demi, et 2 à la puissance 4 et demi, c'est 23!
Ce qui est grave, c'est la durée pendant laquelle on fume. Et tout ce qu'on peut dire à un fumeur, c'est: "Fumez 4 Davidoff, 5 paquets de cigarettes par jour, mais arrêtez le plus vite possible!!". Parce que c'est la durée qui compte, et si vous incitez, parce qu'il va prendre un petit, une petite gomme, ou un patch ou un inhaleur, qui va diminuer… il y a une étude avec les inhaleurs, qui va diminuer de 10, de 15% l'inhalation, vous allez diminuer de 15% votre risque, à conditions que vous utilisiez l'inhaleur à VIE! Mais si vous prolongez… alors là vous aurez la puissance 4 et demi qui va affecter la durée pendant laquelle vous fumez. C'est criminel. Je l'ai dit. Ça a pas plu!

Chapitre 4 :
Et actuellement, nous en arrivons en Europe à des interdictions généralisées, dont le but est uniquement du profit financier. Et je pense qu'on arrive à passer au-delà des cultures, et à se faire imposer cette culture manichéenne américaine, mais au nom du profit.
On peut parfaitement imaginer qu'un restaurateur dise: "Chez moi, on ne fume pas, dans mon restaurant on ne fume pas, dans ma discothèque on ne fume pas", ou bien dire "on fume" , ou bien : "on ne fumera pas entre telle heure et telle heure". Il peut y avoir des aménagements. Mais là, il y a vraiment une intrusion fascisante. Chacun le sait, on le voit bien, c'est la même chose avec le bruit. C'est pareil. On pourrait exiger le silence total, monastique, dans les salles de restaurant! Il y a un manichéisme. Dans l'état d'esprit américain, on le voit bien, c'est le Bien, et le Mal. Le Mal, c'est le tabac, c'est la fumée, c'est l'alcool. Ils ont une tendance prohibitionniste, et manifestement, c'est quelque chose qui vient, peu à peu, chez nous. Avec bien entendu, tout l'aspect religieux, aux Etats-Unis, n'est-ce pas, avec les évangélistes, tout cet état d'esprit qui vient de longtemps, puisque c'est encore la philosophie, la religion de Manès, c'est-à-dire le manichéisme. C'était dans les années 300 ou 400, cette espèce de vision que retrouvent les évangélistes, n'est-ce pas, avec le Bien et le Mal. Il y a le Démon! Faut vaincre le démon. En général, on est plutôt dans des nuances de gris. Et puis, par derrière, il y a évidemment le profit. Parce qu'il est tout à fait clair que ce rapport, cette conférence qui s'est tenue a Luxembourg, qui va imposer à toute l'Europe, France y compris, ces visons-là, à mon avis par derrière il y a des intérêts financiers prodigieux. Vous comprenez, c'est tout de même, à mon avis assez incroyable, qu'avec des produits, je pense à la nicotine, c'est vrai, je l'ai vu dans mon laboratoire, la nicotine crée une sorte de rassasiement par rapport à la consommation de tabac, et si vous prenez de la nicotine, si vous prenez des cigarettes fortes en nicotine, je l'ai vu, mesuré dans mon laboratoire, vous avez tendance à inhaler moins, et à fumer moins. Mais à ce moment là, il ne fallait pas interdire la vente des cigarettes avec des rendements supérieurs à 1 mg! Il fallait dire :"Faites donc des cigarettes qui contiennent le plus possible de nicotine, qui amènent le plus possible de nicotine et de moins en moins de goudrons, et surtout de moins en moins de nitrosamines." A ce moment là, au lieu d'aller amener très profondément des bouffées dans les poumons, les gens, ils vont tirer de petites bouffées qu'ils n'inhaleront pas, ils auront très rapidement le blocage du fait de la quantité de nicotine…Ah oui mais, dit-on, vous savez, on va interdire de vendre des cigarettes qui rendent plus de 1 mg de nicotine…Ça ne gênait pas l'industrie du tabac: quand la décision a été prise, il n'y avait pas en Europe une cigarette qui dépassait 0,80mg! Ça les gênait pas!
L'industrie du tabac a fait des "cigarettes légères". On s'est battu contre l'industrie du tabac en disant : "Votre cigarette légère, c'est du mensonge, parce que cette cigarette n'est légère que pour la machine à fumer, et un fumeur ne fume pas obligatoirement comme une machine à fumer. Il va augmenter le volume des bouffées, le nombre de bouffées qu'il va tirer d'une même cigarette, il va fumer en ne laissant pratiquement plus de tabac dans son mégot, et il arrivera à tirer exactement ce qu'il veut, donc si vous mettez (sur le paquet), une cigarette, elle est à 0,1 mg de nicotine et 9 mg de goudrons, ça ne veut rien dire, vous êtes des menteurs et des faussaires."
Mais dans le même temps, alors qu'on vient de démontrer cela, qu'alors qu'on peut démontrer que le taux de goudrons en soi n'a aucun intérêt puisque sa concentration en cancérigènes peut varier considérablement, si bien que c'est quelquefois les cigarettes les plus faibles en rendement de goudrons qui seront les plus fortes en nitrosamines cancérigènes, eh bien, l'Union Européenne continue à exiger des réductions du taux de rendement en nicotine et en goudrons… Mais, ce faisant, en exigeant ça, elle donne une caution à l'idée que des cigarettes à faible rendement-machine en nicotine et en goudrons seraient moins dangereuses…

Dr G Les cigarettes light…
RM : Donc, elle cautionne les cigarettes light! Dont on sait qu'elles sont aussi dangereuses que les autres. Donc il y a manifestement une incompétence totale, au point de vue tabacologique, des gens qui prennent des décisions. Incompétence d'un point de vue technique, puisque ils en arrivent à ce type de caution, et incompétence totale au point de vue de la psychologie des fumeurs, de la sociologie du tabac, qui leur fait prendre des mesures législatives qui finalement, en renforçant les réactions de défense, iront totalement à l'encontre des buts poursuivis dans le domaine de la santé publique.

Ce qui est important pour un fumeur, c'est l'environnement dans lequel ça a été marqué. Ce qui est important, c'est l'environnement. La cigarette, finalement, elle devient importante parce qu'elle fait partie de l'environnement. Mais elle est parasite. Et c'est pas la nicotine qui est importante. Et c'est pourquoi le fumeur, il n'aime pas les patches à la nicotine. Il n'aime pas les gommes à la nicotine. Par contre l'arôme d'un snus, ça ça fait partie de l'environnement. Alors là, vous adhérez à l'arôme d'un snus, et, la nicotine, oui, elle est accessoire, mais ce qui est important, c'est qu'il y ait du tabac, c'est qu'il y ait des choses qui donnent l'élément sensoriel, qui vont être associées.

En 2004, vous aviez une demande, qui avait été appuyée par Fagerström, vous savez le fameux test de dépendance, par Clive Bates, par Kozlowski, par Martin Jarvis, par des compétences réellement dans le domaine du tabac, qui disaient "Ça va réduire, si tous les fumeurs de cigarettes passaient au snus, au tabac à sucer, on réduirait de 98% les risques". Eh bien, ces gens là avaient appuyé une demande de l'Allemagne et de la Grande Bretagne pour la levée de l'interdiction de vente du snus en Europe. Pourquoi est-ce qu'il se vend en Suède? Tout simplement parce que la Suède, quand elle a adhéré à l'Union Européenne, a obtenu une dérogation, "Touche pas à mon snus", pour continuer à fabriquer et à vendre le snus Eh bien, le 14 décembre 2004, la Cour de Justice Européenne a à nouveau confirmé l'interdiction de vente du snus en Europe. On peut se poser des questions: pourquoi? Il est tout à fait clair que les grandes compagnies comme BAT, Philip Morris, Imperial Tobacco etc.., ils n'avaient pas cru au snus. Ils n'étaient pas prêts. Et par conséquent, ils n'avaient pas du tout envie qu'une boîte comme Swedish Match vienne leur tailler des croupières en prenant le marché, par conséquent ils étaient contre. Les fabricants de patches, de gomme etc., ils se disaient "ben quoi, les européens ils n'ont qu'à mâcher des gommes à la nicotine", par conséquents ils étaient contre. Les Etats, ils étaient contre tout simplement parce que, quand vous tirez 11 ou 13 milliards de bénéfices, de taxes sur le tabac, vous n'avez pas envie de changer quoi que ce soit, et vous n'avez en tous cas pas envie que les gens s'arrêtent de fumer pour quelque chose qui sera peut-être moins cher. Et puis finalement, les activistes anti-tabac, ils n'avaient pas du tout envie… Résultat, le 14 décembre 2004, la Cour de Justice a confirmé l'interdiction. Mais vous allez voir, je sais maintenant que BAT et que Philip Morris ont un snus. Est-ce qu'ils le font directement ou est-ce qu'ils ont un accord avec Swedish Match, je ne sais pas trop, mais vous allez voir qu'il va y avoir une nouvelle demande et là, je l'espère, une autorisation de vente du snus en Europe.

Le rapport européen "Lifting the smokescreenest téléchargeable dans le lien ci-dessous  :

Consulter le rapport Lifting the smokescreen

07/02/2008 - Ne pas manger tue par Spartaclop

Un article de Spartaclop. Pour télécharger le document complet, cliquer sur l'image.
Pour télécharger le document

16/01/2008 - La persécution des fumeurs, par Gérard Bélorgey

Mercredi 16 janvier 2008
Publié dans : hors des clous sur  http://www.ecritures-et-societe.com/article-15702272.html
Pour savoir qui est l'auteur, reportez vous au lien ci-dessus.

IL Y A PLUSIEURS MOIS, JE METTAIS EN LIGNE "LA TRAQUE DU TABAC" QUI MÉRITE L'ACTUALISATION CI-DESSOUS :

LA PERSÉCUTION DES FUMEURS

Oui, le développement exponentiel des obligations et des interdits, est bien ce que nous vivons. La perfection totalitaire sera atteinte lorsque " tout ce qui ne sera  pas interdit deviendra obligatoire ". Non seulement l'espace entre les deux se rétrécit de plus en plus, mais encore ce qu'il en reste n'est même plus liberté, mais conditionnement par les normes de comportement et de pensée  telles que  validées, parce que toutes les sciences humaines sont impérialistes, par les églises scientologiques du temps : thérapeutiques, sociologiques, économiques, de communication,  qui nous gouvernent. La voie de la  sagesse nous est tracée : la protection absolue du corps, la déification du sport, la consécration de l'argent aux achats préconisés par les négoces et les médias, un peu de charité pour réduire l'appel à l'impôt, l'obéissance au marché mondial, la résignation aux " plans sociaux " et aux restrictions de garanties sociales, puisque tout ce qui nous arrive est bien de notre faute. D'ailleurs ne devrait-on au moins doubler les cotisations maladies des fumeurs, sauf à constater que leur moindre longévité justifie, si l'on fragmente la solidarité en gestion de risques séparés, de diviser alors par deux leurs cotisations vieillesse.  En attendant, la prohibition du tabac s'intègre à cette vaste entreprise européenne de soumission des minorités grâce à laquelle, tout pouvoir pourra  mieux faire contre eux-mêmes le bonheur et le salut des gens qui ne rentrent pas dans le rang.

Telle est l'une de ces manifestations de " la démocratie absolue " à laquelle nous appartenons : l'obéissance à des majorités d'opinion, constituées d'ailleurs de manière plus hétéroclite que sur la base d'un ciment politique  (et donc plutôt appréciées par des sondages que par des votes). Or ceci se produit à un moment historique où les gouvernants  - à quelque parti qu'ils appartiennent - sont très armés par la concentration des pouvoirs, mais  largement impuissants pour déterminer (quoiqu'en dise la Constitution) la politique de la Nation. Tous les choix fondamentaux économiques résultent du libre-échangisme mondial et sont fixés au niveau européen. Les politiques sociales en sont d'abord les pansements indispensables parce que l'assistanat est la condition du libéralisme, ensuite des " réformes " demandées par ses privilégiés sans lesquels ce libéralisme ne fonctionnerait plus. Les gouvernants se replient donc - en y trouvant même de quoi remplacer un peu des programmes politiques - sur l'édiction de règles dans des domaines où le pouvoir a moins compétence liée par les contraintes économiques et sociales. C'est celui des mœurs où les dispositions peuvent, de plus, encore rester différentes d'une Nation à l'autre.  Mais il y a des thèmes débattus (comme, par exemple, celui de la bioéthique ou le droit des relations sexuelles) constituant des sujets qui fâchent dont le traitement ne garantit guère de se tailler un large succès politique, tandis qu'il y a des sujets qui font recette en répondant à toutes les peurs, souvent d'ailleurs fondées, et en se bordant par le principe de précaution et l'intensification des  prohibitions.

En effet si l'accouplement d'héritiers de mai 1968 et des bénéficiaires du libre-échange mondial  a eu pour conséquence la libéralisation à tout va des moeurs et des marchés, le prix à payer en contrepartie - dans les relations intimes et sociales, sinon dans les relations internationales - est de " se protéger ". Dans une civilisation qui appelle à jouir et à gagner, nombreux sont ceux qui vivent dans la hantise de souffrir et de perdre : du fait d'atteintes à leur santé, de menaces sur leur sécurité, de ponction sur leurs ressources à raison de l'accroissement des charges collectives, tandis que beaucoup s'inquiètent de ce que sera leur retraite. Le deal qui s'est imposé est très simple. L'existence de champ de libertés sans grand  frein a pour contrepartie un jeu d'interdits sans juste mesure. Aussi, d'une part, la permissivité complaisante pour bien des moeurs et des laxismes, d'autre part, les facultés de dissimulation d'excès ou de vices, constituant des crimes et délits, mais  qui ne se voient pas d'emblée et qui se mesurent et se répriment donc mal, ont porté les gouvernants à user de l'utilité politique de frapper d'interdit et de répression des comportements moins graves mais qui se voient  ou s'enregistrent aisément.  Comme de fumer dans des lieux publics ou de commettre des infractions légères au code de la route. D'où l'épanouissement de ce type de réglementation en compensation de  beaucoup d'impuissance par ailleurs à l'égard de graves atteintes à l'intégrité des personnes ou envers des fléaux sanitaires et sociaux. Comme la pollution à laquelle personne ne peut échapper et qui est sans doute aussi pernicieuse que le tabagisme passif. Comme ceux qui nécessitent des dispositifs lourds et coûteux pour être constatés, contenus et réprimés : le développement des perversions sexuelles, les consommations des drogues dures, l'alcoolisme plus discret que le tabagisme, les traitements parfois dangereux mais toujours peu visibles de bien des produits alimentaires. Mais, il  y a un cas où l'on peut  constater aisément le flagrant délit : la consommation du tabac dans un lieu public  ce qui permet d'identifier le baudet de la fable : ce lépreux, le fumeur.

Au delà, les hygiénistes  vont faire d'autant plus terroriste que l'on glisse de la protection des voisins et des serveurs à la traque des fumeurs, en remplaçant la responsabilité individuelle par la discipline collective et l'analyse des causes de dépendance par la culpabilisation comme système de traitement. Comme il est normal et légitime d'écarter du recours au tabac les jeunes non initiés, de chercher la désaccoutumance des intoxiqués, de protéger les non fumeurs !  Mais comme il est significatif  que les mesures adoptées - loin de poursuivre ces seuls buts par un équilibre qui eut été possible entre tolérance et répression des abus (et l'on ne décrira pas ici toutes les formules intelligentes concevables, mais écartées) - ont en fait pour objet d'éradiquer radicalement la possibilité de fumer autrement qu'en privé (si bien que la bonne réponse des fumeurs à la prohibition serait de monter des clubs privés à utiliser …. " Avec modération ", dont membres et personnels seraient fumeurs).

La réglementation applicable aux lieux de travail a donné le ton du fanatisme  (ainsi, pour éviter le mauvais exemple dira-t-on,  en interdisant aux enseignants stressés de tirer une bouffée, dans le périmètre, même dans les parties à ciel ouvert, d'un établissement ; ou en ne concevant pas, en entreprise, que dans un bureau unipersonnel ou dans un local où une petite équipe le souhaiterait, il y ait dérogation à l'absolu de l'interdiction). Le but - dont se délectent les moralistes qui y voient une punition - est en fait de rendre quasiment impossible aux fumeurs la satisfaction de leur besoin. Celui-ci n'est pas de pouvoir aller fumer de temps en temps dehors (et même pas dans des endroits " ad hoc " tant les prescriptions imposées en rendent la réalisation irréaliste), ce qui n'a aucun intérêt. Sur un coin de trottoir, la meilleure cigarette a mauvais goût, je vous l'assure, tandis que le mode d'existence du fumeur  est de pouvoir accompagner ce qu'il fait de la possibilité -  même s'il ne l'utilise pas -  de fumer. La porte est ouverte pour toutes les répressions à venir : l'interdiction étendue à des espaces ouverts (les jardins car ils reçoivent des enfants), aux voitures des particuliers (au nom de la sécurité au volant), à des ensembles d'habitation (un règlement interne suffit). Que les fumeurs  remercient les " Savonarole " ; tout cela c'est pour leur bien.

Cette thérapeutique agressive est contre-productive. Il suffit, hélas, à beaucoup de ceux qui  cherchent à diminuer ou à cesser leur consommation  d'entendre le martèlement provoquant des campagnes prohibitionnistes pour avoir colère et l'irrépressible envie de porter le briquet au bout de l'interdit. Les ayatollahs ne comprennent manifestement pas que c'est une affaire très difficile, un effort très fragile que se délivrer du tabac.  Ni les produits des lois, ni ceux des labos ne peuvent guère y contribuer si l'on ne perçoit pas ce qu'il faut prendre en compte de la vie de bien des fumeurs. Jamais, je ne lis pourquoi des gens fument  jusqu'à s'en faire mourir. Pour supporter quel manque, quelle épreuve, quelle route, quel malheur, tous ensemble souvent auxquels ils pensent tout le temps ? Ce n'est pas une affaire chimique de neurones à faire réagir au défaut de nicotine, mais de mémoire indestructible à tuer. Et même lorsqu'un sevrage paraît marcher, celui qui s'apaisait de l'illusion d'une cigarette et qui n'a plus envie de fumer n'a pas pour autant réponse à son  mal s'il ne l'a traité au fond. Voilà pourquoi sans doute, il y en a tant qui replongent.  Et parfois l'un ou l'autre qui  s'arrêtent vraiment, totalement, ce qui explique qu'on mette en garde contre les tendances suicidaires que peuvent créer des antidépresseurs antitabagiques. Un tel, comme il ne fumait plus, ne se cachait plus rien, ni ne se cachait plus derrière son rideau de fumées ; la scène s'est éclairée, le masque est tombé ; il s'est vu et il ne s'est pas supporté.

En effet, à côté de ses graves méfaits, le tabac peut être devenu utile et parfois nécessaire. C'est l'accompagnement par lequel nombreux sont ceux qui parviennent à supporter le monde tel qu'il est et leur vie telle qu'ils ont du et doivent l'assumer. A défaut de ce recours, bien d'autres conséquences de leurs déséquilibres et besoin de compensations sont bien plus dangereuses. Combien, sans le tabac, seraient tombés dans des dépressions, les vrais drogues dures, les névroses, des folies, voire des violences.  Une autre facture pour la société. Le tabac fait mourir dans la souffrance, mais il fait aussi survivre dans l'endurance. J'en connais pas mal qui, soit seraient morts sans lui, soit auraient fait quelques ravages sur eux et autour d'eux,  s'ils n'avaient eu cette béquille pour vivre.... ce qu'ils avaient à vivre. Que va-t-on faire dans les prisons (préférer un peu plus de sévices sadiques entre co-détenus ?) et autres lieux d'enfermement, maisons de fin de vie, hôpitaux psychiatriques ?  Le tabac a toujours été bien souvent le seul accompagnement des détresses, des solitudes, de la misère morale de ces lieux de désespoir vers lequel plus encore on va pousser ceux que l'on veut sevrer,  mais qui n'ont plus rien à perdre.

La majorité agressivement allergique à la nicotine a trouvé la satisfaction vengeresse d'être soutenue par les compétences d'hommes de science et de bonne conscience. Mais ont-ils bien perçu que c'est le " bon tabac " qui rapproche les honnêtes gens et les adversaires des tranchées, le tabac des soldats, des  prisonniers, comme des impuissants voyeurs du mal, des tortures, des sévices, de l'injustice. C'est aussi les cigares de Freud, les cigarettes de Malraux ou Pompidou ou celles d'un clodo, de tant de héros ou de victimes - de tant de combattants ou de condamnés - aux prises avec les épreuves. C'est encore toutes ces imageries qu'il faut renier, comme les cibiches de Lucky Lucke ou " le tabac qu'entre ses doigts l'on roule " des vieilles chansons de Damia, tout un monde dont les réminiscences doivent être passées à la trappe ( il va falloir interdire presque tous les anciens films). Plus grave, tous nos censeurs ont-ils perçu que la dépendance  au tabac s'enracine dans des passés complexes et  se prolonge au long de vies difficiles, en même temps qu'il est indissociable de leurs épreuves et/ou de leurs fécondités.

Mais pourquoi fumer désormais en Occident puisqu'on n'y fait plus vraiment beaucoup la guerre sur place, pourquoi fumer puisqu'il y a toutes les réponses des petites annonces au désespoir d'amour, pourquoi fumer puisqu'on ne voit pas les torturés comme aux temps de l'occupation ou des guerres coloniales, pourquoi fumer puisqu'on va vous donner des calmants et des somnifères, pourquoi fumer puisqu'il n'y a plus de bêtise à supporter et dont se consoler ? Donc, je dis bien à la trappe ce remède de grand père catarrheux, aussi désuet que l'était " la punaise " sur l'homme d'avant le bonheur socialiste dans la pièce éponyme de Maïakovski.

Notre société n'est-elle presque heureuse ? Juste à l'entrée du "  meilleur des mondes ". Elle ne doit donc plus fumer. Ni au travail qui est pleinement satisfaisant, ni pour la création qui n'a pas besoin d'être stimulée si l'on reste d'un conformisme intelligent, ni dans la vie conviviale. S'ils ne sont privés, cachés et libres d'être n'importe quoi, les plaisirs qui se prennent en public doivent être labellisés de telle sorte que n'y apparaisse pas cette petite satisfaction dangereuse : le tabac  pouvant aussi  manifester inquiétude et angoisse.  Les maîtres mots de cet univers  restent bien ceux de l'ordre mis en exergue par Foucault  "surveiller et punir ". Mais ce qui  ne peut pas être bien surveillé, peut prospérer à cœur joie: sous le recto de l'hygiène contre le tabac, le verso de tous les dérèglements envahit et réjouit le corps social. A tous les niveaux des mœurs, c'est la bourse des concurrences offertes par les people : les divertissements qu'il faut, pour calmer ou défouler ceux qui ont le devoir de travailler quand ils le peuvent, de consommer dans tous les cas  et surtout de ne pas trop  penser... " Penser ", réfléchir, douter,  ce que pourrait parfois favoriser le fait de fumer.


L'opinion du pneumologue Philippe Even qui dénonce le concept de tabagisme passif


Interview du Pneumologue Philippe Even

19/11/2007 - La protestation et l'appel des Professeurs Caro et Molimard à la communauté scientifique

Un texte salutaire et une vision humaniste dans cet appel émanant des professeurs en médecine Caro et Molimard, spécialisés l'un en dépendance à l'alcool et l'autre au tabac, contre l'interdiction totale et les abus en matière de libertés.

30/11/2007 - Le regard de Céleste  et la vision du sociologue argentin Miguel Angel Garcia

(http://www.celestissima.org/tabacco/). Tabacco30 novembre 2007 | Au jour le jour, En Italie

"J'ai été discriminé pour beaucoup de choses dans ma vie; pour avoir les cheveux longs, pour être communiste, pour écrire ce qu'il ne fallait pas écrire, pour être « extra communautaire ». Maintenant il m'arrive une nouvelle discrimination : être fumeur"

Cette phrase, écrite par Miguel Angel Garcia, sociologue argentin exilé en Italie, sur le bandeau de son blog Tabacco, en donne le ton.

Ironique, décalé, subversif, allant à l'encontre de la redoutable “bien-pensance” actuelle qui n'en finit pas d'interdire, de culpabiliser, d'empêcher de jouir de la vie, le blog Tabacco (en italien et en espagnol) explore et détaille les vilains dessous et les incohérences de la campagne prohibitionniste menée contre le tabac.

Il nous apprend par exemple que celle-ci trouve ses racines dans le nazisme.

« Pour les nazis il devait y avoir qu'un seul style de vie, celui préconisé par l'Etat : « Notre corps appartient à la nation, notre corps appartient au führer, nous avons le devoir d'être sain » (Robert Proctor, The nazi war on Cancer, chap. 5).
Ce principe, qui légitimait l'élimination de tous ceux qui n'étaient pas conformes à la norme, fut appliqué avec les conséquences que l'on sait.
Quant à l'usage du tabac, il fut condamné dès 1933 et associé à la judaïcité.

Mais finalement les nazis perdirent la guerre. Celle-ci fut gagnée par « les juifs, les noirs, les fumeurs et les autres persécutés ». (Miguel Angel Garcia)
Ce qui mit provisoirement fin au militantisme anti tabac.

Ce n'était que pour mieux renaître. Dans les années 50, s'inspirant de la propagande anti tabac crée par les nazis, des américains relancent les attaques. Reprenant entre autres le concept de « tabagisme passif » (Passivrauchen, terme inventé par le médecin nazi Fritz Lickint).

Je sais bien en écrivant ces lignes que les critiques vont fuser. Défendre le tabagisme, quelle horreur ! Il y va de la santé publique ! La fumée incommode ! Et que fait-on de la liberté des non fumeurs ?
Loin de moi l'idée de soutenir l'idée que le tabac est bon pour la santé. Il crée des dommages sanitaires qui, au même titre que l'alcool et la goinfrerie responsables de dégâts cardio-vasculaires, nécessitent des soins payés par l'ensemble des assurés sociaux (et l'intéressé lui-même via ses cotisations il ne faut pas l'oublier). Mais si, comme Miguel, on regarde un peu plus loin que le bout de son nez, si on prend la peine de réfléchir, on ne peut que se poser des questions, dérangeantes, sur ce prohibitionnisme. Car c'est du rapport avec son propre corps dont il est question. Du droit de chacun à disposer de soi-même.

Autant il me semble évident, par respect d'autrui, de ne pas fumer lorsque les effluves de tabac peuvent importuner des non fumeurs, autant interdire systématiquement la consommation de tabac me semble être une mesure excessive, discriminatoire, culpabilisante.
Surtout quand parallèlement rien n'est fait contre la pollution et qu'on met dans nos assiettes des aliments d'origine douteuse.

Les relents fascistes larvés dans cette campagne anti-tabac sont inquiétants, d'autant que les religions, en plein regain d'activité prosélyte, accompagnent le chœur de leurs litanies obscurantistes.
Méfiance, le refrain, en ces temps où la peur et la haine se disputent la vedette, pourrait bien devenir : pas de fumeurs, pas d'homosexuels, pas de malades, pas de pauvres, pas d'étrangers, pas de gitans, pas de vilains petits canards, tout le monde en rang, au boulot et ça saute !

Lorsque l'équilibre est rompu et que le fanatisme l'emporte sur la raison, les libertés individuelles disparaissent et les dictatures s'installent.

Auteur de nombreuses études sur l'immigration (et fin cuisinier comme je l'ai découvert dimanche) Miguel a quitté l'Argentine dans les années 1970, il a vécu au Mexique (à Tijuana) à Rome, et maintenant à côté de Bologne.

Il est aussi spécialiste de l'hypertexte. (voir le site Barrio)

« Le réseau c'est le contraire de la frontière. La frontière contient, sépare, le réseau unit. L'existence de ce réseau universel qu'est internet, représente le rêve de chaque immigré, parce qu'il permet à chacun le degré de clandestinité qu'il souhaite . » (...)

[le blog de Miguel Angel Garcia est signalé dans notre page SPARTA-LIENS. NDLR]

Contradictions et hypocrisies de la loi anti tabac

http://conspiration.com.free.fr/tabac_bur.htm : intéressante contribution qui analyse bien toutes les contradictions et hypocrisies concernant la loi anti-tabac.

Quelques idées reçues de la propagande anti tabac

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18066 : un article de fond à l'argumentaire très convaincant dénonçant quelques idées reçues de la propagande anti-tabac. Paru sur AGORA VOX

Une opinion parue dans Le Monde

Article de Cécile Gaubert "Moi je ne vais pas dans les bars pour rencontrer des mères de famille !"  paru sur lemonde.fr :

Le coup de gueule d'un fumeur

http://zone.apinc.org/articles/1607.html : le coup de gueule d'un fumeur

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