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Rubrique SPARTABLOG, page Chroniques de février |  Vendredi 29 février 2008 : La grève de la faim, nouveau mode d'expression démocratique | Parce que notre système et notre mode d'organisation politique sont fondés sur le principe de la majorité, parce que ce système connaît une crise, un déficit participatif, les minoritaires en sont réduits de plus en plus, pour faire entendre leur voix, leur cri, leurs protestations, ou la simple expression de leurs points de vue ou de leurs difficultés, à recourir à la grève de la faim. Les grévistes de la faim Tarik, Abdel et Saanâ, des bars à narguilé en sont un douloureux exemple. Ils sont condamnés à mort sous l'effet du décret anti tabac, ne sont pas reçus ou entendus par les divers représentants du peuple, ne sont pas défendus par le MEDEF (ils représentent pourtant 800 entreprises et 4000 emplois), censé défendre les intérêts de TOUTES les entreprises de France. Idem pour les petits commerces que constituent les bars ruraux et les bars de quartier, dont la mort sera plus lente, mais non moins douloureuse. Joël Lailler, Jacques Martinat et d'autres ont eu également recours à la grève de la faim. Révolte, colère ou désespoir, frustration de ne pas être entendu aboutissent à cet acte extrême. Y a-t-il d'autre moyen, quand le référendum, premier des modes d'expression populaire, est de manière aussi indigne foulé aux pieds par une majorité de circonstance, comme dans le cas du Traité constitutionnel ?
L'atomisation des diverses cellules de protestation traditionnelles (syndicats, partis), l'individualisation corporatiste des luttes, la fragmentation de nos espaces de vie, ont aussi leur part dans la multiplication de ces actes individuels désespérés.
La grève de la faim, dans ce marasme démocratique, risque bien de devenir un mode d'expression banalisé par la surdité et l'indifférence des " majoritaires ", ou le recours de plus en plus fréquent aux " sondages d'opinion " qui établissent des majorités fluctuantes, ponctuelles fonctionnant comme autant de micro référendums sur les problèmes de société les plus divers.
Le peuple, échantillonné en autant de " panels " qu'il le faut s'exprime ! Et le pourcentage le plus important est censé représenter la majorité et partant, définit l'intérêt général.
Décidément, il y a quelque chose de pourri au royaume de France.
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|  Jeudi 28 février 2008 : le silence assourdissant du MEDEF |  | Madame Parisot, si prompte d'habitude à célébrer la petite entreprise française et les emplois qu'elle dégage, à encourager l'esprit entrepreneurial, se montre étrangement silencieuse concernant la mise à mort programmée par l'Etat des 800 entrepreneurs de France qui ont créé des bars à narguilé. Quid des 4000 emplois balayés d'un revers d'hygiénisme ? Et quid de la mort lente des petits bars ruraux de nos 36.000 communes et de nos petits bars de quartier qui vont mettre un à un la clé sous la porte, comme au Royaume-Uni ?
Au delà des emplois, au delà des sacrifices personnels consentis pour faire vivre tous ces commerces (car la "France qui se lève tôt" et qui "travaille plus" comme dirait M. Sarkozy, les patrons de ces petites entreprises savent ce que c'est), la disparition de ces lieux de vie va bouleverser des micro sociétés dont la fonction sociale est capitale. Dans les communes rurales, mais aussi dans les petites villes, l'Etat et se désengage complètement. Plus de bureau de poste, de perception, de gares.... De moins en moins de services et de commerces de proximité. La proximité, c'est le regroupement, l'échange familier, la rencontre quotidienne. Le service, le commerce de proximité évitent l'isolement, le sentiment de solitude. C'est la fraternité en marche. Dilués dans les centres commerciaux, dispersés dans les villes de plus grande importance, remplacés par les "grandes surfaces", les lieux d'échanges quotidiens et familiers laissent place à l'anonymat, la dépersonnalisation, l'individu tout seul. Dans le café rural, on prend parfois les colis de la Poste, on joue au PMU, on vient faire ses petites courses quand ils font également épicerie. On y achète et lit le journal. On y fête les anniversaires. On y joue aux cartes et aux dés. On y regarde la télé. On y écoute des concerts. On vient y prendre et donner des nouvelles. On sait que Mme Untel ne va pas fort, que M. Untel aurait besoin d'aide.
Cafés de campagne, bars de quartiers, bars à narguilé sont les lieux de toutes les expressions, de toutes les opinions, de toutes les confrontations de tous les brassages : classes, sexes, origines, âges, religions, opinions politiques. Ce sont des lieux de rencontre et de partage. Ils sont un noeud essentiel dans le tissage du lien social. Lorsqu'ils auront disparu, où les gens se rencontreront-ils ?
Mais le MEDEF, le social c'est pas son truc. Ni les petits. Ce pater familias dur et intransigeant, chef d'une vaste parentèle, abandonne certains de ses enfants, marque sa préférence pour les gros et les puissants et se désintéresse complètement du sort de ces milliers de petites entreprises qui chacune, à leur manière, nous aident à vivre mieux. Ou vivre, tout court.
Ce constat fait, est-il utile de préciser que nous n'en sommes pas du tout étonnés. Mais la logique voudrait que tout le monde s'en offusque et le proclame. Car le MEDEF, ça signifie en clair : Mouvement des Entreprises DE France. Donc TOUTES les entreprises. |
|  Mardi 26 février 2008 : Des médecins, croisés anti-tabac, trahissent le serment d'Hippocrate |  | Les médecins, devenus omniprésents dans notre société hautement sécuritaire et sanitaire, sont crédités d'une forte plus value de vertu de par le premier rôle qu'ils jouent en matière de santé publique. Je me suis donc penchée sur le cas des vertueux prosélytes de la bonne santé obligatoire, c'est-à-dire ceux qui, outrepassant sans vergogne les limites imparties à l'exercice de leur profession, préfèrent punir (interdire) que prévenir (alerter).
Comme on le dit dans certains milieux : revenons aux fondamentaux. Et le fondamental, pour un médecin, c'est le Serment d'Hippocrate, premier acte d'engagement solennellement juré devant maîtres et futurs congénères. Que dit-il ? Dans la version réactualisée de 1996, le médecin impétrant doit y jurer entre autre : "(...) Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité et leur dignité.(...)" [c'est nous qui soulignons, ndlr].
Ces médecins-là considérant que nous, fumeurs, sommes des malades (cf. le terme "d'addictologie"), c'est en tant que malade que je leur demande expressément de se conformer au serment d'Hyppocrate et de "respecter mon autonomie et ma volonté". Je n'ai pas envie d'arrêter de fumer, c'est ma volonté et j'entends "ne pas être discriminée pour cette conviction" Je m'estime en outre "menacée dans ma dignité" (de malade fumeuse) puisque chassée dehors par ces vertueux sanitaires. Je vis cette expulsion comme une indignité. On ne traitait pas autrement les lépreux au moyen âge. Par ailleurs, si je suis bel et bien la malade qu'on dit dois-je mériter, en plus de l'ostracisme, le froid ? Je suis sans conteste discriminée, car séparée de l'en-dedans et de la chaleur en raison de mon addiction.
Qui trahit la partie du contrat rompt l'équilibre du tout : puisque ces médecins trop zélés et oublieux renient en partie la foi jurée dans le serment d'Hippocrate, moi, fumeuse, malade, déclare devant les Hommes dont je suis une partie, qu'ils se sont déshonorés et que je les méprise pour y avoir manqué. |
|  Lundi 25 février 2008 : Pourquoi je n'arrêterai pas de fumer | Parce que vous m'emmerdez. Parce que vous me traquez. Parce que vous me chassez de mes espaces familiers. Parce que vous m'imposez la bonne santé obligatoire. Parce que vous me montrez du doigt. Parce que vous parlez de moi tout le temps. Parce que je suis le méchant à la télé. Parce que vous culpabilisez les femmes enceintes. Parce que vous nous traitez de déviants. Parce que vous êtes du bon côté. Parce que vous ne me laissez pas un instant de répit. Parce que vous voulez tout l'espace. Parce que vous êtes tristes et moralisateurs. Parce que vous voulez me contraindre. Parce que vous incitez à me dénoncer. Parce que je fais ce que je veux. Parce que vous incarnez tout ce que je déteste : la morale et la retenue. L'ordre. Parce que vos légions sont sûres de leur bon droit. Parce que je suis seule contre tous. Parce que je fais ce que je veux. Pour vous emmerder cet été sur les terrasses, autant que vous m'emmerdez cet hiver. Œil pour œil. Parce que j'aime mieux la poésie du désordre que le bel ordonnancement des articles de la loi. Parce que vous êtes des nounous d'un autre âge. Et si vous persistez je tricherai. Je transgresserai davantage. J'irai crever vos pneus de voiture avant de crever tout court. Pour vous emmerder autant que vous m'emmerdez en ce moment. Je déclare personnellement la guerre à tous les fumeurs militants. Je les attends de pied ferme cet été. Et le premier qui agite un tant soit peu en l'air sa main, un appareil de mesure de particules ou un chiffre Dautzenberg devant mon nez : je lui casse la gueule. Parce que la violence appelle la violence. Et que je n'en ai rien à faire de vos amendes ! Et que vous ne pouvez pas me faire peur, car je ne crains pas la mort. Je déclare la guerre à tous les trouillards et les pisse-froid, les buveurs de jus de concombre, ceux qui n'aiment pas le bruit et vivent dans une ville. Qui ne supportent pas les cris des enfants mais font hurler leur télé et vrombir leurs moteurs. Ce sont les mêmes : conformistes, disciplinés, peureux, intransigeants. Arrêtez tout avant que je ne me mette vraiment en colère.
Et non ! Je n'arrêterai pas de fumer. Car je préfèrerai toujours les gens qui chutent à ceux qui posent des barrières.
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|  Dimanche 24 février 2008 : Les miracles de la foi |  | Ca y est ! Le chiffre vient de tomber via le journal Libération daté d'hier, de la bouche même du Pr. Dautzenberg, apparemment la seule sommité médicale en France digne d'être consultée sur les chiffres du tabagisme. Dans le procès intenté au tabac et dans la mise en accusation de ses effets, il y a une seule partie à charge, un seul expert consulté, aucune contre-expertise et un seul témoin : l'omniprésent professeur Dautzenberg, croisé anti-tabac qui poursuit l'axe du mal fumeur de ses foudres, de ses chiffres, de ses seules convictions et certitudes Il paraîtrait donc que deux mois seulement après l'interdiction de fumer dans les lieux de convivialité, le nombre d'infarctus aurait brutalement régressé de 15 %. Rien que ça ! Quels instruments de mesures, quelles instances médicales, quel échantillon représentatif de la population a-t-on bien pu mobiliser dans cette courte période ? Même les plus sérieux scientifiques anti-tabac en Europe n'oseraient avancer une telle absurdité ! Il faut pouvoir mesurer les effets de la loi sur une période bien plus longue et avec des nuances bien plus scientifiques. Le plus abruti des abrutis l'aura compris. Mais en France, pays où les scientifiques et les media nous ont soutenu mordicus que le nuage de Tchernobyl avait opportunément contourné nos belles régions, par respect pour notre environnement touristique sans doute, TOUT EST POSSIBLE ! On est les champions du monde, on n'arrête pas de vous le dire.
A mon sens, cette nouvelle doit rassurer tous les gens qui comme moi, simples mortels sensés comme professionnels de la santé un peu rigoureux, commencent à interpeller l'opinion et les média sur la réalité des chiffres du tabagisme. Si cette proclamation aussi excessive que prématurée est énoncée, c'est très certainement que notre mobilisation commence à déstabiliser nos adversaires et à dévoiler les excès ou les drôles d'oublis ou méthodes de calcul des croisés anti tabac. Il ne faut surtout pas qu'on puisse entendre des voix autres que celle du Pr. Dautzenberg. Alors on contre-attaque avec cette nouvelle stupéfiante. Faire peur en outrant les chiffres, rassurer en outrant les chiffres : la méthode est tellement évidente qu'on se dépêchera d'en rire avant que d'en pleurer. Ne doutez pas, mes chers amis, que ce nouveau chiffre va être répété en boucle partout et par tous les abrutis dès aujourd'hui.
Mais notez, c'est peut-être vrai après tout. En matière médicale, tout est possible. Regardez : le Christ a bien guéri en un clin d'oeil des lépreux, des paralytiques et des aveugles. C'est bien la preuve.
[Pour une analyse et une critique détaillée de ces chiffres, allez sur le blog LE FUMOIR en cliquant sur le bouton ci-dessous]
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|  Samedi 23 février 2008 : Les méthodes des anti tabac et de l'Etat aussi tortueuses que celles des cigarettiers | Alors qu'ils dénoncent les méthodes des cigarettiers pour " accrocher " les jeunes, les anti tabac et l'Etat procèdent de la même manière pour toucher leur public. Considérant que les cigarettiers sont des méchants (on ne leur donne pas tort), acharnés à vouloir tuer leurs consommateurs, et qu'eux sont les gentils (on ne leur donne pas tout à fait raison) oeuvrant dans le seul intérêt de la préservation de la jeunesse française, les anti tabac, dont le spot télévisé TOXIC-CORP n'avait pas reçu l'aval du Ministère de la Santé, hurlent à la " censure " et la contournent.
C'est le militant anti tabac acharné qu'est le Professeur Bertrand Dautzenberg qui le dit au Sénat : (c'est nous qui soulignons) " Interrogé sur le court métrage anti-tabac [c'est-à-dire Toxic-corp, le spot télé de propagande antitabac de l'Inpes, ndlr] montrant la nécessité pour les fabricants de cigarettes de remplacer leurs clients fumeurs décédés par des jeunes naïfs et jusqu'alors en bonne santé, dont le ministère de la Santé n'a finalement pas souhaité la diffusion, le Pr. Bertrand DAUTZENBERG a estimé que les conseillers ministériels avaient du être choqués par l'image de cadavres emballés et avaient du craindre une mauvaise compréhension du message par les jeunes. Cela étant, le Pr. Bertrand DAUTZENBERG a noté qu'une diffusion clandestine mi-autorisée avait lieu et qu'on trouvait même ce court métrage sur un site officiel à l'heure actuelle.(…) "
Au vu de ces propos, je me suis posée plusieurs questions : (1) Pourquoi le Ministère de la Santé interdit ce spot qu'il a lui-même commandé à l'INPES (Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé) ? (2) qu'est ce ça peut bien être qu'une " diffusion clandestine mi-autorisée (…) qu'on trouvait même (…) sur un site officiel " ???????????????? Qui a " à moitié " autorisé cette diffusion ? L'Etat ? Plus que probable. Il n'en est pas à une contradiction près, celui qui autorise la vente d'un produit, en tire des revenus juteux des cigarettiers et des consommateurs, tout en finançant (avec nos sous) des campagnes visant à nous en dégoûter.
Donc le spot ayant été recalé officiellement, on le refourgue " clandestinement " via Internet. Méthode tortueuse s'il en est ! On ne le répétera jamais assez : lorsqu'on se veut le champion de la santé publique, lorsqu'on est une association ou un organisme vertueux reconnu d'utilité publique, les méthodes employées doivent elles aussi être vertueuses, c'est-à-dire parfaitement légales, complètement autorisées. et pas à moitié.
[Source : audition du Pr. Dautzenberg au Sénat, le 29 novembre 2006, http://www.senat.fr/rap/r07-176-2/r07-176-263.html]
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|  Jeudi 21 février 2008 : "Mourir en bonne santé, c'est le voeu de tout bon vivant bien portant" disait Pierre Dac |  | De la même manière qu'on demande aux petits enfants "Tu aimerais faire quoi lorsque tu seras grand ?", on devrait systématiquement demander aux adultes : "Tu aimerais mourir comment quand tu seras vieux ?". A cette question, je parie que 99 % des sondés répondraient : "D'une crise cardiaque, dans mon lit, aux alentours de 80/90 ans, sans jamais avoir été malade". La mort idéale. Car évidemment, personne ne dira : "Electrocuté avec un séchoir à cheveux dans ma baignoire à 50 ans", "écrabouillé par un poids lourd", "d'une cyrrhose du foie"....
La mort est injuste, inégalitaire. Parfois, elle choisit d'être clémente envers un fumeur ou un bon buveur, dont elle prolonge de manière inexplicable la vie, semblant les récompenser de leurs excès. Parfois, elle fauche prématurément des purs, des adeptes de la bonne santé. C'est comme ça. Tenez, moi : lorsque je me suis rendue à la visite obligatoire de la médecine du travail, avant que le docteur ait dit quoi que ce soit, je lui ai dit : "Docteur je sais. Je fume trop, je vis dans une ville polluée, je mange n'importe quoi à n'importe quelle heure, je bois des litres de café, je me couche tard, et je déteste le sport. A part ça ?". Le docteur a rit et m'a dit "Du moment que vous le vivez bien... En tout cas, vous avez l'air d'avoir une belle énergie et une forte vitalité. C'est ça qui compte". Puis elle a pris mon poids, constaté mes excès, a mesuré tout ce qui était mesurable et m'a laissée partir en ajoutant qu'elle aimerait voir davantage de gens comme moi.
Je sais. Je multiplie les facteurs de risques de mort "prématurée". Mais ce mot, "prématurée", signifie quoi ? Y a-t-il une limite légale ? En deçà de quoi peut-on déterminer que quelqu'un meurt "trop tôt" ? 70 ? 80 ? 90 ? 110 ? 120 ? A partir de la moyenne de longévité nationale ? Une amie qui adorait sa grand-mère souhaitait la voir mourir "prématurément". A 108 ans, fatiguée de vivre, lasse d'avoir vu mourir autour d'elle ses proches, ses amis, elle appelait de ses voeux la mort depuis un certain temps déjà. Vivre longtemps, c'est ça aussi.
Passer son temps à rechercher à toute force la "belle mort", tenter d' y parvenir en se contraignant toute une vie à la vigilance, au contrôle, à la mesure, à suivre les prescriptions du ministère de la santé empêche de vivre. Soyons insouciants. Pour ma part, je ne tiens pas à battre des records de longévité. Je ne suis pas une athlète de la bonne santé. Mais une championne de vie, là, oui ! |
|  Lundi 18 février 2008 : le pif des fumeurs | On entend communément que : " les non-fumeurs perçoivent davantage les odeurs que les fumeurs ". Un certain nombre d'études ont été réalisées sur la variation de sensibilité olfactive entre fumeurs et non fumeurs. Pour certains : " La question de l'effet de la cigarette sur l'odorat est controversée, car l'arrêt du tabac modifie peu les seuils de sensibilité, alors qu'il modifie beaucoup l'impression subjective d'apprécier les odeurs et les aliments. La comparaison de groupes fumeurs et non fumeurs donne des résultats variables. Une "amélioration" de la performance des anciens fumeurs par rapport aux fumeurs est observée chez les fumeurs qui ont arrêté depuis le plus longtemps, et proportionnelle au temps écoulé depuis l'arrêt. Les fumeurs au moment du test n'ont que deux fois plus de chances d'avoir un déficit que ceux qui n'ont jamais fumé. (cf. source). Je n'ai pas consulté d'autres études mais j'accepte bien volontiers qu'on m'en propose d'autres.
Quant à moi grosse fumeuse au nez assez joli ma foi, je proclame avec fierté que ce tarin enfumé, aussi noir qu'un tuyau de cheminée vraisemblablement, a sauvé la vie des habitants de mon immeuble ! Et je vous jure, sur l'honneur, que c'est du véridique, du vécu.
Sur mon palier, en face de chez moi : deux non fumeurs. Tapie derrière mon ordinateur, tout au fond de mon appartement, loin loin du palier, mon appendice nasal à l'odorat supposé anéanti a quand même réussi à sentir il y a deux mois une odeur de brûlé qui s'infiltrait sous les portes. Citoyenne concernée, n'ayant pas envie de finir sur l'échelle télescopique d'un camion de pompiers pour cause de vertige prononcé, je suis allée tambouriner à toutes les portes. Seul le voisin non fumeur a ouvert. Non il n'avait rien senti. Les pompiers sont venus, ont fracassé un carreau et ont éteint un début d'incendie. Une dame (non fumeuse) avait oublié d'éteindre sa cuisinière et l'appartement était déjà complètement enfumé.
J'ai donc, moi, fumeuse invétérée, sauvé la vie de plusieurs non fumeurs qu'une non fumeuse a failli décimer. C'est pourquoi je revendique pour mon nez encore utile à la société quoique fatigué, une belle décoration ! Et un peu de reconnaissance de la part des non fumeurs.
[source étude : http://www.uco-bn.fr/dummy-3.6.2/fileadmin/template/main/Recherche%20et%20Documentation/Travaux%20%E9tudiants%20pdf/L'odorat.pdf]
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|  Dimanche 17 février 2008 : Big Brother et le Ministère de la Pensée Sanitaire | Le Ministère de la Santé dépasse-t-il les bornes en matière d'information, de prévention et de contrôle sanitaire ?
On est fondés à se poser la question devant le nombre impressionnant d'organismes de " prévention santé " ainsi que les petits messages radiophoniques qui se multiplient sur nos ondes, tel celui entendu tout récemment sur France Info, incitant les personnes atteintes de la grippe à se promener chez elles avec un masque pour éviter la contamination au sein de leur foyer.
Moi, j'ai encore plus efficace. Je suggère que les personnes atteintes de la rougeole louent un costume de scaphandrier, et ne le quittent plus jusqu'à la guérison totale. C'est sûr, c'est hermétique. Je recommande également de doter les concierges d'immeubles de supers mégaphones afin qu'ils patrouillent à chaque étage matin et soir en hurlant : "Malades de la rougeole, n'oubliez pas de mettre votre scaphandre !".
Et si tout ça ne suffit pas, rétablissons la quarantaine, le confinement obligatoire, comme pour la peste autrefois. Les malades récalcitrants qui ne porteraient pas la tenue réglementaire seraient expédiés en bloc sur une île spécialisée dans un type de maladie : l'île de Ré pour la coqueluche, la Corse pour la varicelle, l'Ile de Sein pour les oreillons, la Guadeloupe pour les poux, Tahiti pour la conjonctivite, l'île du Diable pour la grippe...
Pour humaniser la mesure, on pourrait autoriser les malades à porter de temps en temps des masques rigolos. A mardi -gras par exemple : Kermit la Grenouille pour masquer l'impétigo , Piggy la cochonne pour les tuberculeux. Plus scientifique, on pourrait construire des petites cabines closes type hygiaphone afin que les membres d'une même foyer puissent se parler sans risque.
Et puis, si tout ça ne suffit ENCORE pas, le Ministère de la Pensée Sanitaire pourra légiférer et autoriser les membres d'une même famille à dénoncer (anonymement bien sûr) au Ministère les mère, père, frère, soeur qui ne se seront pas protégés et auront ainsi sciemment propagé une épidémie. Et pour ces derniers, pas de quartier : rétablissement de la peine de mort.
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|  Samedi 16 février 2008 : Tabagisme, mortalité et argumentaire : comment on peut faire dire tout et n'importe quoi aux chiffres et aux mo(r)ts |  | Le chiffre est répété partout : sur TF1, France 2, France 3… Dans tous les journaux, sur tous les sites anti-tabac : 66.000 morts par tabagisme etc. Certains sites sans nuance vont même jusqu'à proclamer que c'est la 1ère cause de mortalité en France. Ceci est faux et archi-faux. Pourquoi ? Prenons les chiffres de la mortalité en France de 2004 du très officiel site de l'INSEE. Qu'y apprend-on ? Qu'en 2004, 509.408 personnes sont mortes en France. Si l'on en retranche les 66.000 morts directement imputées au tabac (ne lésinons pas, même si ce chiffre n'est pas explicité ou détaillé) il nous reste donc 443.408 personnes mortes d'autre chose. C'est-à-dire pas du tabac. Le tabac représentait 13% des causes de mortalité en 2004. Il ne peut donc pas être la 1ère cause de mortalité absolue.
Comme on ne pouvait, et pour cause, continuer à affirmer cela, on a ajouté à la cause de mortalité les mots " évitable " ou " prématuré ". Cela donne : En France, le tabagisme est la première cause de mortalité prématurée évitable, avec environ 66 000 décès chaque année (INPES) (j'aime bien pour ma part le environ de cette phrase qui prouve que ça n'est même pas sûr...)
Ca c'est une belle invention ! Je vous explique le concept de mort évitable
Votre frère fume comme un sapeur. Il est cadre, vit dans un environnement sain, en milieu rural, dans le sud, n'est exposé à aucun risque sur son lieu de travail, il mange bio et ne boit pas. Son docteur, l'Etat, tout le monde lui a dit que c'était mauvais pour sa santé de fumer ses 2 paquets par jour. Un jour, il attrape un cancer du poumon. Il meurt. C'était une mort EVITABLE. S'il avait arrêté il ne serait pas mort. Il est donc responsable de sa propre mort.
Voici pour le tabac. Mais moi, j'en ai trouvé des tas d'autres. A titre d'exemple :
Votre fils est extrêmement bordélique. Il ne range rien. Il est peu soigneux voire même crado : il laisse traîner par terre dans sa chambre ses pots de yaourts vides, voire même ses peaux de banane. Vous lui avez dit, re-dit et re-redit de ranger et de nettoyer. Il ne l'a pas fait. Un jour, il glisse sur sa peau de banane, se fracasse la tête contre le bureau et meurt. C'était une mort EVITABLE. S'il avait nettoyé comme vous le lui avez dit, il ne serait pas mort. Il est responsable de sa propre mort.
Votre grand-mère a toujours tout fait toute seule. Vous lui avez dit, re-dit et re-re-dit de ne pas monter sur le tabouret pour changer l'ampoule et de (1) soit prendre un escabeau (2) soit de vous demander de l'aide. Un jour, elle tombe. Fractures, complications. Elle meurt à l'hôpital. C'était une mort EVITABLE. Si elle avait été moins indépendante et vous avait écoutée, elle ne serait pas morte. Elle est responsable de sa propre mort.
Votre belle-mère utilise un chauffage mal réglé. Elle a demandé 20 fois à son mari qui est très occupé de le réparer. Il n'a jamais pris le temps. Un jour d'hiver, toute la famille meurt asphyxiée par le monoxyde de carbone. C'étaient des morts EVITABLES. Si le mari avait pris le temps, la famille ne serait pas morte. Les parents sont responsables de toute la mort de la famille.
La fille de votre voisine adore aller skier avec sa bande de copains. Ils adorent le hors-pistes. On leur a dit, re-dit- et re-re-dit que c'était dangereux. Ils n'ont pas écouté. Total : 5 morts dans une avalanche. C'était des morts EVITABLES. Les adolescents sont responsables de leur propre mort.
Je peux vous en faire des dizaines du même genre. Toutes ces morts étaient " évitables " ou " prématurées ".
Voilà comment avec un chiffre (66.000) et un mot (évitable), le tabagisme, sorti de tous les contextes explicatifs nécessaires, répété en boucle 18 fois par jour à la télé et reproduit sans tentative de décryptage un tant soit peu sérieux dans TOUS les journaux et sur TOUS les sites, finit par s'incruster dans vos mémoires et apparaître comme la 1ère cause de mortalité imbécile. Mais il y en a des tas d'autres, car l'être humain est imprudent, risque-tout, audacieux, indiscipliné, borné, inconscient, déraisonnable…
A vos calculettes, vos dictionnaires et vos méninges : et toute cette histoire de tabagisme vous paraîtra relative au regard d'autres maux. Une seule chose est sûre dans tout ça, la mort elle-même n'est pas évitable. Dans l'absolu.
Sources :
- Nombre de décès en France - source INSEE :
http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=NATFPS06205&tab_id=357)
- Nombre de morts du tabagisme selon l'OFDT (sources statistiques de l'Observatoire Français des drogues et des toxicomanies) : 66 000 décès attribuable au tabagisme en 1999 (59 000 chez les hommes et 7 400 chez les femmes, soit 21 % de la mortalité masculine et 3 % de la mortalité féminine) - Hill C., Laplanche A., " Tabagisme et mortalité: aspects épidémiologiques ", Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2003, n°22-23, p.98-100.
http://www.ofdt.fr/BDD/Bd_stats/43_Doc.htm
- Nombre de morts évitables par tabagisme selon l'INPES (et dorénavant la plupart des sites officiels) :
Source : brochure INPES : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1018.pdf |
|  Mercredi 13 février 2008 : La surenchère des chiffres. Jusqu'où iront les anti-tabac ? |  | Un passage d'un l'article paru dans La dépêche.fr de 11 février dernier vient de me faire bondir. Après le rappel des sempiternels mêmes chiffres sur le nombre de morts imputées au tabagisme (dont on rappellera encore et toujours qu'ils sont extrêmement sujets à caution, de l'aveu même d'une partie de la communauté scientifique), vient ce passage : "L'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé vient d'enfoncer le clou avec un rapport indiquant que le tabac a fait 100 millions de victimes au XXe siècle " et il pourrait tuer un milliard d'autres personnes pendant le XXIe siècle si les gouvernements ne font rien " (c'est moi qui ai souligné en gras) Diable, ça se corse !
Lorsqu'on veut convaincre, les chiffres peuvent grossir dans des proportions effrayantes. Tout moyen semble bon pour faire peur. Mais tout de même. Les scientifiques ne se doivent-ils pas d'être rigoureux avant tout ? Aux chiffres déjà très controversés de la mortalité tabagique, basés sur des études qui ont véritablement commencé à être sérieuses dans les années 1950 (c'est-à-dire à peu près 60 ans), certains croient bon de remonter encore plus loin dans le temps. L'OMS évoque le " XXe siècle ". Mais de quel XXe siècle s'agit-il ? Celui qui très officiellement débute à l'année 1900 et s'arrête cent ans après ? Si c'est le cas, sur quelles études, rapports et enquêtes solides, reposant sur des critères convergents et fiables, les spécialistes de l'OMS se sont-ils basés ? Calculait-on les choses de la même manière en 1910 ? Ou en 1938 ? S'intéressait-on à la question dès 1902, et de quelle manière ? S'il ne s'agit pas de ce XXe siècle-là, pourquoi ne parle-t-on pas, plus exactement, du nombre de morts évalué depuis X années ?
Jusqu'où iront les extrémistes anti-tabac ? Jusqu'à quelle période historique vont-ils remonter dans leur comptabilité morbide pour gonfler encore plus le nombre de morts ?
Mobiliseront-ils une armada de chercheurs et d'historiens pour débusquer, dans l'abondante production des hygiénistes et médecins du XIXe siècle par exemple, où dans les certificats de décès, tout ce qui a trait aux morts dûes au tabac ?
Recruteront-ils des paléobiologistes, des spécialistes de paléopathologie pour mesurer dans l'ADN de corps enfouis depuis des siècles, les traces de tabagisme, afin de prouver mordicus que le tabac a fait 3, 4, 10 milliards de victimes depuis les débuts de l'humanité fumeuse ? Devra-t-on écrire bientôt "5 milliards de morts par tabagisme avant J.C" ? Quant à projeter ces chiffres dans le futur, et avec des "si"on peut être saisi du vertige de l'infini : si on continue comme ça, dans 10 siècles, le tabac aura fait 46 billions puissance 2 .... etc.
Relayer tous ces chiffres, sans en interroger le fondement AUJOURD'HUI, sans spéculation, ne pas susciter de débat sur d'autres chiffres et d'autres causes de mortalité encore plus scandaleuses, participe d'avantage d'un journalisme au mieux routinier, au pire propagandiste, que d'un journalisme d'investigation.
Assez de ces chiffres qui tombent en rafale dans nos postes, sur nos écrans et dans nos journaux. Trop de chiffres tuent les chiffres. Et dans le combat que l'OMS entend gagner contre la mort, la surenchère, la demesure, la recherche fièvreuse de preuves - qui font partie de l'arsenal de la rhétorique de la peur - deviennent contre-productifs. Ils peuvent avoir l'effet inverse à celui recherché. Car le citoyen peut se sentir écrasé par le poids d'une réalité qui le dépasse, et à laquelle il ne peut s'identifier : " moi, tout seul, maintenant " contre " je ne sais qui, en masse, il y a longtemps ". En terme d'impact, je ne suis pas convaincue de l'efficacité du procédé. Sauf à vouloir mobiliser les plus fanatiques (donc les moins crédibles), qui se saisiront de nouveaux chiffres fantastiques sans discernement pour assener un dernier argument-massue et justifier un combat qui, parti d'une simple gêne (l'odeur de la cigarette) s'est mué en un monstre tueur en série : le tabac !
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|  Mardi 12 février 2008 : un peu de nostalgie révolutionnaire | Spartaclopeuses, spartaclopeurs,
Le jour de gloire n'est pas encore arrivé pour nous, mais ça vient, ça vient... Il n'y a encore que les Politiques qui ne sentent pas mugir, dans nos campagnes (et dans nos villes) nos féroces déterminations. Et contre nous de la tyrannie sanitaire, l'étendard de la liberté est levé !
A ceux qui croiraient déceler dans ce préambule un patriotisme cul-cul, je dis qu'ils se fourrent le doigt dans l'oeil. Il faut parfois savoir retourner aux sources et mon dada à moi, en tant qu'historienne, c'est de rappeler le fondement révolutionnaire de certaines de nos valeurs et de leurs symboles. Il faut aussi savoir les réactiver. La Marseillaise n'a pas toujours été ce chant galvaudé dans les stades de foot, ânnonée d'une voix de fausset par un président de la République qui chante comme une casserole, et n'a pas toujours été l'apanage des militaires et des colonialistes. L'extrême droite n'en a pas davantage le copyright. En son temps, elle était l'expression des en-bas, des en-dehors, le point de ralliement de toutes les espérances des menus contre les gras, comme on disait au moyen-âge. Comme la devise qui orne nos frontons portait un idéal auquel il serait bon de revenir de toute urgence. On a remplacé LA liberté, par LES libertés : libertés des non-fumeurs contre libertés des fumeurs etc., l'égalité des droits s'est muée avec la droite en "Egalité des chances". Concept absurde s'il en est, la chance étant la moins égalitaire des réalités, car frappant par définition au hasard. Quant à la Fraternité... Ah.... la fraternité... valeur ajoutée par Robespierre, le méconnu, le trop mal connu, le si peu lu. La fraternité, dans une société de plus en plus cloisonnée, fractionnée que la nôtre, comment pourrait elle opérer ?
La déflagration, l'émiettement de ces valeurs fondamentales, ces petits bouts de libertés éparses, montrent bien que le concept de Nation, en tant que peuple rassemblé autour de valeurs qui n'ont pas besoin de compléments d'objets indirects pour être comprises de tous, a bien été accaparée par les réactionnaires et conservateurs de tout poil. Qui s'en sont servis pour diviser le peuple. Vicieux fumeurs contre vertueux non-fumeurs, chômeurs paresseux contre travailleurs qui se lèvent tôt, bon français contre méchants émigrés... |
|  Lundi 11 février 2008 : Les méthodes de calcul des anti fumeurs enfin dévoilées |  | Un aimable spartaclopeur nous a fait parvenir le courrier ci-dessous, paru sur le site de DNF (Droits des Non Fumeurs), que nous reproduisons tel que :
11/02/2008 - Question d'un gérant de café Bonjour, Gérant de café dans un village de moins de 700 habitants, et avec une clientèle à 85% fumeurs, je suis sous le couperet de la loi. Après un réaménagement total de mon "lieu de joie", je me retrouve avec une perte de plus de 30% de chiffre d'affaire, mais surtout le pire, c'est la non-visite de clients non-fumeurs!!!! Qui va payé mes charges, qui va me faire vivre ! Question ouverte à tout le monde, pour me dire ce que vous pensez des gens qui risquent de tout perdre à cause d'une loi qui gêne beaucoup, beaucoup de petit café de village !!
N'oubliez pas, tout le monde est libre...sauf les fumeurs qui sont otages de minorités.
Réponse : Il est évident que si vous tenez ce discours dans votre établissement, les non-fumeurs ne risqueront pas d'y revenir de sitôt.
Sachez que, statistiquement parlant, si votre village compte 700 habitants, seulement 140 d'entre eux sont fumeurs et qu'en imposant le tabagisme dans votre établissement vous avez perdu la clientèle de la majeure partie des 560 autres. Ceux que vous avez perdus en 16 ans de non respect de la loi Evin, vous le les récupérerez pas en 1 mois car ils ont été échaudés et, apparemment, continuent à l'être par votre attitude d'agressivité.
Enfin cette loi est incontournable car il s'agit d'une loi de santé publique destinée à protéger l'ensemble de la population. Les fumeurs ne représentant pas une majorité et s'ils sont effectivement des otages, c'est de leur dépendance et des fabricants de cigarettes !
GA DNF
Moi, j'ai toujours été brouillée avec les chiffres. Mais je dispose d'une intelligence raisonnable qui, alliée à une curiosité insatiable, m'ont poussée à réactiver quelques petites cellules matheuses en friche à la vue de la réponse du bon docteur Audureau. Nanti du renseignement concernant le nombre d'habitants du village mentionné (dont la localisation n'est pas indiquée), ce dernier affecte automatiquement un pourcentage de fumeurs (25 % en l'espèce) à ce village de 700 habitants. Comment en est-il arrivé, scientifiquement et de manière irréfutable à conclure avec une précision aussi exacte qu'il y avait 140 fumeurs dans ce village qu'il ne connaît pas ? Le village est peut-être situé près d'une zone industrielle, d'une usine, il y a peut-être beaucoup d'ouvriers, donc davantage de fumeurs. Il y en a peut-être 200 ? 300 ? pour des tas de raisons que nous ne connaissons pas. Bref. Voici une illustration parfaite de la manière dont certains chiffres peuvent être arbitrairement propulsés et propagés par les associations ANTI ayant pignon sur rue. Quant à savoir d'où vient ce pourcentage de 25 %, si quelqu'un sait à quoi il correspond, qu'il me dise.... En outre, ça ne répond pas à la question de ce cafetier qui est quand même bien placé, lui, pour connaître le pourcentage de consommateurs fumeurs de son café, à savoir 85 %, et constater l'effondrement de son commerce.
Ne s'en tenant pas à cet argument qui, on en conviendra, est sujet à caution, le bon docteur, au cas où ça ne suffirait pas pour convaincre notre patron de bar que les fumeurs sont en minorité dans son village, croit bon de culpabiliser ce dernier et à lui imputer la seule responsabilité de la désaffection de son établissement. Méthode malheureusement très classique : "De toutes façons, c'est de votre faute. Na ! Vous l'avez bien mérité ! Vous n'aviez qu'à pas." Quant à "l'attitude d'agressivité" dénoncée par le bon docteur, lisez-la question : c'est pure invention. Sans doute a-t-il confondu, dans la phrase "Qui va payé mes charges, qui va me faire vivre!", désespoir et agressivité. Sa propre agressivité en revanche, aura sauté aux yeux de tout le monde. Il n'a pas davantage compris que lorsque le cafetier exprime maladroitement le fait que les fumeurs sont pris en otage par une minorité, il signifie en fait que son café étant constitué d'une majorité de fumeurs, les non-fumeurs de son bar sont bel et bien en minorité ! Et que les fumeurs sont otages de cette minorité là, dans ce bar-LA ! Mais bon, les explications de texte, la subtilité et un minimum de réflexion non partisane ne sont pas le fort des anti fumeurs comme le bon docteur Audureau.
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|  Dimanche 10 février 2008 : Sexisme et tabagisme | Dans les chiffres sur l'usage du tabac en France, tels que répercutés dans de très sérieuses enquêtes , avant d'indiquer le pourcentage total de fumeurs, on distingue d'emblée les hommes des femmes. Je me demande (c'est une question ouverte, car je n'ai aucune compétence ou connaissance en matière de statistique) pourquoi on privilégie le critère de genre, plutôt que le critère de catégorie socio-professionnelle, ou le critère d'âge. En quoi le critère de genre est-il plus pertinent pour appréhender le phénomène du tabagisme ?
Au delà de cette simple interrogation, je constate que les femmes, une fois de plus, sont la cible préférée des anti et des donneurs de leçons. Comme elle l'ont été, en leur temps, chaque fois que se posait un nouveau problème dans un contexte social et historique particulier. Ce fut le cas des ouvrières, au XIXè siècle, que les organisations ouvrières elles-même voulaient renvoyer à leur foyer, les accusant de concurrence déloyale alors qu'elles assuraient un revenu complémentaire à celui de l'homme, et tandis que les patrons justifiaient la modicité de leurs salaires au motif qu'elles était simplement des femmes, quand bien même elles travaillaient tout autant et tout aussi bien. Ce fut le cas sous Pétain qui, en instituant la "fête des mères", renvoyait les femmes à leur seule fonction de pondeuses de petits soldats français, pour endiguer la dénalité et l'opposer à une Allemagne beaucoup plus peuplée. Et c'est le cas aujourd'hui des femmes objets sexuels omniprésentes dans les publicités, cibles préférées des anti fumeurs. Et là, c'est tout aussi grave. Notamment lorsqu'on lit le rapport du Docteur Jérôme Talmud, intitulé, "COPINE - CLOPANT - La femme, la plus belle conquête du tabac". On remarquera d'emblée que pour quelqu'un qui se pique de psychologie, la métaphore de référence (" le cheval est la plus belle conquête de l'homme") qui associe la femme à un animal est déjà révélatrice. Et quand on va plus avant dans le rapport, on y trouve des propos si insultants à l'égard des femmes, que j'invite celles-ci à se révolter ouvertement. A titre d'exemple, on trouve les chapitres suivants :
"De l'appétit pour les cigarettes et de la soif de soumission et d'esclavage De la femme "libérée" … à son appétit pour l'esclavage tabagique La soif de la soumission et de la servitude au tabac La transaction fétichique entre les fumeuses et leurs cigarettes La bisexualité en travail dans le tabagisme féminin Lien entre le tabagisme féminin et la bisexualité Une question de "phallique féminin" Quelle articulation entre le tabagisme féminin et la bisexualité ? Destin androgynique des fumeuses Le tabagisme chez la femme comme expression du "refus du féminin" ?"
Et j'en passe. Pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus, le rapport est téléchargeable ci-dessous. Son outrance aboutit aussi à l'argument que "Le cannibalisme et le tabagisme sembleraient topographiquement - Freud aurait dit : topiquement - de constitution similaire. Aussi, il nous apparaît que la gourmandise de cigarettes, c'est-à-dire fumer, serait cannibaliser l'"objet" masculin, l'"objet" foetus / enfant, l'"objet" non fumeur. ! No comment. La psychologie des fumeurs oui. Le raccourci fumeurs = cannibales, non.
Bref. Parce que la femme est encore bien trop souvent considérée comme une machine à fabriquer les générations futures, parce que son corps, objet de désirs et de fantasmes, est un temple qu'elle doit conserver intact pour l'homme, on a du mal, dans les arguments anti fumeurs à l'égard des femmes, aussi, à sortir du dyptique de "la maman et la putain". En tant que catégorie non sexuée, comme les hommes :
1°) Elles fument et mettent en danger leur propre vie = elles ont des tendances suicidaires 2°) Elles mettent en danger la vie d'autrui, si l'on croit au mythe du tabagisme passif = elles sont des criminelles
En tant que femmes, elles sont encore plus coupables car : 3°) Elles menacent la vie de leur enfant = elles commettent un infanticide (certains arguments anti fumeuses sont d'ailleurs très proches du "laissez-les vivre" des mouvements anti-avortement) 4°) Elles abîment leur corps, leur teint, elles sont moins désirables = elles se masculinisent (cf. le rapport précité)
Alors, comme dans les années 1970, on a envie de crier "Mon corps m'appartient" ! Ca suffit ! On ne voit nulle part que le tabagisme affecte le teint des hommes ou que cela les rend moins sexy ! Et les campagnes anti tabac très officielles, n'hésitent pas, elles-aussi à user et abuser d'arguments sexistes, comme dans les deux affiches ci-dessous.
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| |  Samedi 9 février 2008 : On est ravis de l'apprendre ! |  | Le site de l'association Droit à l'air pur se saborde et l'annonce : " Le site droit-air-pur.com s'arrêtera à la fin de l'année 2008 parce que son travail est terminé ". C'est vrai, depuis l'interdiction, l'air a retrouvé la pureté virginale des premiers temps, tout le monde l'aura constaté, notamment au carrefour de la place de l'Etoile à Paris, aux heures de pointe. On ne sent même plus la pollution automobile. La vraie bonne nouvelle, c'est qu'on ne lira plus sa prose délétère (c'est nous qui soulignons) : " Nous avons tenté d'informer les populations sur les conséquences du tabagisme actif et passif et les aider à résister au fascisme des fumeurs et de leurs pourvoyeurs de drogue et de leurs complices:". L'autre nouvelle, c'est que le " fascisme " des fumeurs vient d'être remplacé par le " fascisme " des non fumeurs puisqu'on leur interdit tous les lieux publics. On ne lira plus des affirmations caricaturales dont je vous laisse juger le niveau : " Il a été démontré qu'il y avait chez les enfants survivants (en effet stérilité, fausses couches et morts précoces provoquées par le tabagisme des parents vont éliminer un bon nombre d'enfants !) des retards psychiques. Des études récentes montrent que les enfants survivants présenteront des troubles comportementaux et anti sociaux ".
On n'y lira plus ces "Dédicaces" outrancières, chargées d'un pathos morbide : Ce site est dédié : au petit Ludo de Lille décédé à l'âde de 6 ans, seul et dans d'horribles souffrances, d'une leucémie induite par le tabagisme de ses parents. à Joyce qui a subit l'amputation d'un sein pour cancer après avoir été intoxiquée par ses collègues de travail pendant 10 ans. Ce site est aussi dédié à tous les asthmatiques qui subissent le calvaire d'être enfumés quotidiennement sur leur lieu de travail et aux personnes que nous avons du déclarer "handicapées" pour les soustraire au tabagisme qu'elles subissaient sur le lieu de travail.
On n'y fera plus de la publicité pour " les autres luttes humanistes " (sic), et le mouvement " optimiste "(re-sic) présidé par le militant anti tabac Bruno Comby, dont le site éponyme - pompeusement nommé " Institut Bruno Comby ", banale association en fait, milite entre autre pour le " nucléaire écologique ", le même Bruno Comby étant l'initiateur de l'Association des Ecologistes pour le Nucléaire. C'est vrai que le nucléaire, c'est propre, ça purifie l'air, c'est humaniste, et ça pousse à l'optimisme. Les Ukrainiens de Tchernobyl sont d'un optimisme radieux. Et Sarkozy le sait bien, lui, le grand humaniste, puisqu'il vient de vendre du nucléaire à Khadafi, un autre grand humaniste. Le même " Institut " a par ailleurs développé le Stressomètre, appareil de mesure du tremblement nerveux microscopique au repos (TNR) destiné à mesurer les tremblements dûs à la nicotine et à la caféine ( boire du café peut induire des tremblements) mais aussi les tremblements de terre, et le passage du métro sous vos pieds !!! Je n'invente rien : voici le site : http://www.comby.org/base/basefr.htm
Bref, les réseaux de Droit à l'air pur sont pour le moins étonnants. Maintenant, on peut se demander ce que va bien pouvoir faire de ses journées le Responsable éditorial /webmaster : l'inénarrable et délicieux Docteur Jean-Jacques Hosselet de Droit à l'air pur. En tous cas, la pollution langagière et argumentaire du bon docteur ne va pas nous manquer !
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|  Vendredi 8 février 2008 : illogisme et mauvaise foi des anti fumeurs | Aller se promener sur les sites de certaines associations anti fumeurs peut provoquer parfois des maladies fatales : vous risquez de mourir foudroyé par le manque d'intelligence et de logique de certaines plaintes. Ainsi, alors que les média ressassent en boucle ce qu'on leur dit de dire, c'est à dire que depuis l'interdiction "tout va bien", que "la loi est bien perçue dans son ensemble", qu' "on se réjouit de voir désormais des familles et des enfants qui vont largement contrebalançer la défection de la clientèle fumeuse", je viens de lire plusieurs courriers de non fumeurs dont l'un, patron de bar non fumeur fanfaronne : "La loi étant passée à ce jour, nous sommes très heureux et nous n'avons pas perdu de clients, au contraire !". Chouette se réjouit-on. Et puis tout à coup, patatras ! Il poursuit : "Mais depuis quelques jours, deux bars de notre petite ville de 4000h (habitants, pas hectares) ferment les rideaux vers 20h00 et les clients se trouvant à l'intérieur fument : je les ai vus" (à travers des rideaux fermés ? Mazette, il a les yeux de superman et en plus, au lieu de travailler plus pour gagner plus dans son bar, il glande à faire de l'espionnage de fumeurs. Dénonçons-le vite à Sarkozy. Et là, vient le morceau de bravoure : "J'ai peur que ce ne soit une concurrence déloyale. Que faire. ? Ces bars ne sont pas privés". A cette question déchirante, le gentil Audureau de DNF aurait pu répondre : "Il y a un truc que je ne comprends pas dans votre histoire. Où tout va bien et votre bar non fumeur regorgeant de clientèle vous n'avez pas à craindre de concurrence déloyale. Or s'il y a concurrence, c'est que les fumeurs sont plus nombreux que toutes les familles les plus nombreuses de non fumeurs" et donc que tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes sans tabac.
Au lieu de ça, le gentil Audureau de DNF a répondu sèchement : "Allez porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie". Ce qui prouve qu'il n'est ni logique, ni gentil, ni poli. |
|  Jeudi 7 février 2008 : ATTENTION DANGER : les petits menus déroulants | Vous avez tous remarqué - du moins les téléspectateurs - ces petits messages qui accompagnent les spots publicitaires consacrés à la nourriture et aux boissons, qui déroulent en boucle leurs prescriptions : " Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour ", " Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière ", "Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé " etc. Ces mises en garde sont en fait des sous-titres qui traduisent : " Attention : ce que nous essayons de vous vendre, c'est de la merde. Ca fait grossir. C'est trop gras, trop sucré, trop salé, il n'y a aucun légume ni aucun fruit là-dedans, c'est chimique, c'est pas bon, c'est caca ". Mais si vous persistez à vouloir l'acheter et le manger "Mettez-vous à la course de fond ". Ou au sumo.
Dès qu'un spot publicitaire vante des produits bio ou des marques diététiquement correctes en revanche, le petit message disparaît. C'est bien la preuve ! Donc, vous êtes prévenus : dès qu'apparaît le message, comprenez : " Ne m'achetez pas ! ".
C'est exactement la même démarche absurde qui fait apposer la mention " FUMER TUE " sur les paquets de cigarettes que vous achetez, pauvre niais qui ne comprenez pas que, sitôt achetés, vous devez les flanquer aux ordures et ne pas les fumer. Message implicite : " Vous m'avez acheté mais ne me fumez pas ".
C'est ça la société de consommation : on produit des tas de choses de plus en plus vite, en quantités toujours plus grandes, de plus en plus mal faites, de plus en plus de mauvaise qualité - voire dangereuses - qu'il faut acheter (consommer ou périr, il faut choisir) mais qu'il ne faut surtout pas utiliser, et surtout pas jeter non plus puisque ça flingue l'environnement.
C'est ça le moteur de l'économie contemporaine. Et on voudrait qu'on écoute benoîtement tous ces messages sanitaires ?
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|  Mardi 5 février 2008 : 14 millions de malades mentaux | Ca m'énerve. On voit et on entend, ici et là, dans le discours de non-fumeurs (ceux qui ont le rôle des gentils) qu'il ne faut pas nous en vouloir : NOUS SOMMES DES MALADES, DES VICTIMES. Ca m'énerve vraiment. Au motif que la faculté de médecine inscrit les addictions dans ses programmes, que la cigarette est considérée comme un produit dangereux, la personne dépendante au tabac doit être considérée comme malade. Nous a-t-on posé la question : "en tant que fumeur, vous considérez-vous personnellement comme une personne malade ? Pour moi, la maladie, c'est le SIDA, la grippe aviaire, la maladie d'Alzheimer.... Moi, je fume, j'aime ça, je n'ai pas envie d'arrêter et je ne me sens pas du tout malade. Et je suis bien consciente que les cigarettiers et l'Etat sont des pervers. Donc quoi ? Refusant cette catégorisation, va-t-on me basculer automatiquement dans la catégorie des malades mentaux ? Des fous ? Des inconscients ? Les mesures d'isolement ont d'ailleurs commencé. Va-t-on me soigner de force ? Qui plus est, c'est au nom de ce statut qu'on invoque le coût des maladies engendrées par le tabagisme. Alors là, je dis "attention danger" : avec ce type d'argument, on est très très près du discours véhiculé par l'idéologie nazie, qui soumettait aux écoliers allemands le petit problème mathématique suivant : "Un malade mental coûte quotidiennement environ 4 Reichsmarks, un infirme 5, 50 RM, un criminel 3,5 RM, un apprenti 2 RM. (…) 1) Faites un graphique avec ces chiffres. 2) D'après de prudentes estimations, il y aurait en Allemagne 300 000 malades mentaux, épileptiques, etc., qui reçoivent des soins permanents. (…) Calculez combien coûtent annuellement ces 300 000 malades mentaux et épileptiques. Combien de prêts non remboursables aux jeunes ménages à 1 000 RM pourrait-on faire si cet argent pouvait être économisé ?". On sait comment tout ça s'est tragiquement terminé. Et tandis qu'on s'attarde sur notre "maladie", je me demande quant à moi pourquoi les Français sont les plus gros consommateurs de psychotropes au monde. Pourquoi "Plus d'un quart des Français consomme des anxiolytiques, des antidépresseurs, des somnifères et autres médicaments" (150 millions de boîtes prescrites chaque année), selon DOCTISSIMO. J'imagine que les non fumeurs intégristes, ces êtres purs, sains et parfaitement équilibrés, n'ont jamais au grand jamais eu recours aux antidépresseurs.
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|  Lundi 4 février 2008 : SPARTACLOP a testé pour vous |  | LES TERRASSES POLAIRES
Soit qu'ils soient pingres, soit qu'ils soient pauvres, soit qu'ils veuillent simplement éradiquer de la surface de la terre l'espèce fumeuse, force est de constater que certains patrons de bars sont à la limite de la mise en danger de la vie d'autrui question aménagement terrasse. Après être restée 1h 1/2 sur une terrasse sans coupe-vent, battue par des bourrasques cinglantes du côté de Saint-Paul, j'ai regagné la bouche de métro avec des membres tout recroquevillés, pareils à ceux d'un mammouth congelé de la période glaciaire. Le nez bleu, la goutte au nez, les doigts gourds, la face rouge comme une esquimaude, j'étais dans un tel état de prostration et de colère mêlées que j'aurais pulvérisé le premier militant néandertalien non fumeur que j'aurais croisé sur ma route.
LES TERRASSES TROPICALES
A l'inverse, j'ai fait l'expérience d'une terrasse de nabab à Etienne Marcel où là, la pléthore de champignons chauffants et de radiateurs suspendus m'a laissée en sueur. C'est tout juste si certains de mes compagnons n'ont pas terminé en slip, tant la touffeur de la terrasse surprotégée s'apparentait à un hammam. Dans ce genre de terrasse de riche, les patrons en profitent bassemement pour vous faire payer le demi de base au prix d'un verre de Mouton Rothschild 1945.
Mon conseil : après avoir vécu ces deux expériences traumatisantes, EVITEZ tous les styles de terrasses et militez pour des lieux exclusivement fumeurs ! |
|  Dimanche 3 février 2008 : le Père Noël est mort |  | Compte tenu du sérieux de la chose, puisqu'on n'arrête pas de nous le répéter, il faut se préparer à voir bientôt le genre de textes suivants :
AVIS DE DECES Mme Père NOEL a la douleur de vous faire part du décès de M. Père NOEL, mort dans sa 1235eme année de tabagisme passif Et autant s'habituer tout de suite à voir dans les cimetières les plaques funéraires suivantes :
Ci-gît Père NOEL fauché dans la fleur de l'âge par le tabagisme passif Enfin, pourquoi ne pas imaginer, puisque selon certains la mort est assurée, dans les pays adeptes de la peine capitale, la nouvelle sentence : "le condamné sera enfumé par tabagisme passif jusqu'à ce que mort s'ensuive". |
|  Samedi 2 février 2008 : péripatéti patata | Petit dialogue avec une copine, ancienne prostituée, qui vient de me dire en rigolant : ELLE : quand je pense que Sarko a tout fait pour nous virer du trottoir et que maintenant il me pousse à y retourner... MOI : tu crois que la fille qui sort pour s'en griller une, et qui reste comme ça sur le pavé le temps de fumer sa cigarette, risque d'être embarquée pour racolage ? ELLE : ils vont se gêner... MOI : manquait plus que ça ! Mais au fait, si elle reste en chambre, le client lui, ne devrait-il pas être protégé du tabagisme passif ? Après tout... si on pousse la logique de la protection à son comble... ELLE : Heureusement que c'est la cigarette qu'est interdite, pas la pipe ! Mais tu sais, dans certains hôtels on peut pas fumer.
Tout ça est me paraît tellement étrange, tellement absurde ! Comme l'interdiction de fumer pour les détenus du couloir de la mort en Californie, passibles de sanctions s'ils sont pris clope au bec. Je me suis demandée quelles sanctions on pouvait bien appliquer à un condamné à mort. La torture ? La pendaison par les couilles ? La mort par patch nicotinique ? Je ne vois pas. Si quelqu'un sait, qu'il me dise.
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|  Vendredi 1er février 2008 : fume ! c'est du Belge | Du pur jus, tout droit sorti du quotidien Libération du 28 janvier : une étude menée en Belgique montre qu'une femme sur cinq avale sa bague de fiançailles quand l'amoureux a l'idée saugrenue, pour lui demander sa main, de cacher la bague au fond d'une coupe de champagne. Vite, vite... à vos lois, maniaques sanitaires. Il faut tout de suite interdire les fiançailles, pour risque d'étranglement ou de mort par étouffement. A moins de changer le breuvage, car c'est vrai, le champagne c'est gna-gna-gna pour la santé. Je suggère donc de remplacer les bulles par du Fernet-Branca (tous ceux qui ont eu des gueules de bois tenaces savent de quoi je parle. Pour les ignorants, c'est fait avec de la gentiane, de la rhubarbe, de l'aloès, de la camomille, de la rue, de l'angélique, du safran, le tout vieilli un an en foudre - le foudre pour les ignorants crasses, c'est un très très gros tonneau). Bref. C'est tellement dégueulasse que la fille n'en boira pas une goutte. Donc elle ne se fiancera pas. Donc elle ne se mariera pas. Donc elle ne divorcera pas. Donc elle sera toute seule. Donc elle déprimera. Alors elle se mettra à fumer. Et fumer, c'est comme les bagues de fiançailles, ça peut être gna-gna-gna pour la santé. |
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