 SPARTACLOP EST UN ESPACE DE LIBRE EXPRESSION ET UN LIEU DE RENDEZ-VOUS QUI PROPOSE ET ACCUEILLE TOUTE SUGGESTION D'ACTIONS COLLECTIVES, notre credo étant "L'union fait la force", pour faire pression sur les différents intervenants (pouvoirs publics, députés, sénateurs, maires…) et que soient maintenus quelques lieux de sociabilité pour les fumeurs.
Les HAPPENINGS FUMEURS que nous proposerons ou dont nous nous ferons l'écho ont pour but de faire entendre notre voix, de montrer qu'il y a une résistance, et que nous entendons vivre comme nous le voulons.
|
|  Manifeste des SPARTACLOPEURS |  Les SPARTACLOPEURS refusent de ne pas être entendus au motif qu'ils ne constituent pas la majorité. Majorité relative d'ailleurs si on se réfère au SONDAGE TNS-SOFRES ci-contre que nous vous invitons à lire dans son intégralité. 20 % de fumeurs souhaitent le maintien de bars fumeurs. Nous sommes 11,8 millions de fumeurs quotidiens et 14 millions en comptant les fumeurs occasionnels selon une ENQUETE INSEE. Nous avons le droit d'avoir un nombre de lieux proportionnel au nombre que nous représentons.
Dans des lieux exclusivement fumeurs, nous n'enfumerons que nous-mêmes et nous n'embêterons pas les non-fumeurs qui ont le droit de ne pas être enfumés. Chacun aura le libre choix d'aller dans le lieu qui lui convient le mieux.
|
| Les arguments QUE NOUS DEFENDONS |  LA LIBERTE . Chacun a le droit de vivre comme il l'entend. Le VIVRE ENSEMBLE, c'est accepter que l'autre, même minoritaire, ait ses propres manières de vivre. Il en est ainsi en matière de choix religieux, sexuel, politique. Le VIVRE ENSEMBLE, c'est aménager les espaces publics afin que chacun puisse y trouver son compte et son plaisir. De plus, nous estimons qu'un patron de bar ou de restaurant est maître chez lui. Il a le droit de décider s'il veut que son espace soit fumeur ou non.
LES CONCESSIONS. Les fumeurs en ont déjà fait beaucoup. Ils ne fument plus sur les lieux de travail, dans les transports en commun et dans la majorité des lieux publics. Alors qu'on leur laisse quelques espaces bien à eux.
LA SOCIABILITE. Le bar est mon observatoire de vie. Il est au centre de mes pratiques sociales, comme l'habitude de rouler une cigarette est au centre de mes pratiques gestuelles. Depuis l'interdiction totale, ma sociabilité et mon quotidien familier sont bouleversés. Je suis morose. Je vis recluse. Car je refuse catégoriquement d'aller fumer dehors. Je vis comme une indignité le fait d'être chassée des cafés et des restaurants, battant le pavé dans le froid et sous la pluie. Je me sens exclue, frappée d'ostracisme. Je fais partie de ceux dont on ne veut plus. J'ai la lèpre du tabac. Cette loi m'empêche de vivre. En ce moment, je songe aux vieux de nos villages. Il n'y reste parfois plus qu'un café, dernier lieu de partage et d'échange, où ils ne peuvent plus fumer tranquillement quelques clopes en lisant leur journal, taper le carton en bavardant et en buvant un canon. Et je trouve ça triste.
|
| LES ARGUMENTS que nous récusons |  "Un fumeur coûte plus cher à la société qu'un non-fumeur": FAUX. Outre les taxes importantes qu'il paie, un fumeur vit moins longtemps. Il ne grève donc pas la branche vieillesse de la sécurité sociale qui est le plus coûteuse. Qui plus est, les taxes sur le tabac sont redistribuées aux non-fumeurs, d'une manière ou d'une autre. Quoique cyniques, ces contre-arguments n'en sont pas moins réels.
"Chacun doit payer pour ses maladies" : notre système de santé étant mutualisé, tout le monde paye pour tout le monde. Le fumeur paie aussi la mauvaise hygiène de vie de certains non-fumeurs : fanatiques du bronzage que guette un cancer de la peau, forcenés de la cuisine au beurre et des hamburgers qui risquent des maladies cardio-vasculaires, kamikazes sexuels qui négligent le préservatif. Car les comportements à risque émanent aussi de non-fumeurs.
Vous nous avez assez embêtés avec vos cigarettes" : c'est vrai, les non-fumeurs ont subi pendant longtemps la loi des fumeurs. Mais imposer une loi inverse est tout aussi injuste.
"C'est pour votre bien" : personne ne doit décider de faire notre bonheur malgré nous. Nous arrêterons de fumer quand nous l'aurons décidé. Et pas sous la contrainte législative, surtout lorsque celle-ci comporte autant de contradictions et d'hypocrisies liées à des considérations financières.
|
|
| Entrons en résistance ! |  Faites-nous part de vos actions, nous les publierons dans la rubrique HAPPENINGS. Faites-nous part de votre opinion, de vos protestations, nous les relayerons dans la rubrique VOUS EN PENSEZ QUOI ?
SPARTACUS, l'esclave révolté, sut affronter les légions romaines. Dans une société où la traçabilité de nos comportements et de nos vies réduit insidieusement et progressivement nos libertés individuelles, sachons affronter à notre tour les légions liberticides, les donneurs de leçons de morale hygiéniste, les intégristes de la perfection sanitaire et tous ceux qui veulent nous tricoter un monde qui n'aurait que des mailles endroit.
Et n'oubliez pas que "les libertés ne se donnent pas, elles se prennent" (Kropotkine, Paroles d'un révolté).
|
| |
|  | |  | | DEFINITION | | Spartaclopeur : fumeur résistant qui milite pour le maintien de lieux fumeurs |
| |  | |  |
| | | | CITATIONS | (…) "il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. "
Molière, Dom Juan, acte I, scène 1
"Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent.
(Pierre Kropotkine, Paroles d'un révolté)
"Agir, travailler, répondre. Pas de petite digue qui ne mérite qu'on la garde. Ne pas dormir."
Aragon
|
| | | | |
|
